Critique Yûna de la pension Yuragi 2

Petite comédie osée, Yuna de la pension Yuragi s’offrait une entrée en matière prometteuse grâce à un premier tome à l’atmosphère certes légère mais plutôt réussie. En effet, son auteur y lançait plusieurs pistes assez sympathiques afin de développer son intrigue et ainsi éviter à cette dernière de ne pas se reposer uniquement sur un même délire. On est donc plus que ravi de retrouver le quotidien tumultueux et un brin sexy de notre joyeuse bande résidant à la pension Yuragi. D’autant plus que ce second tome confirme qu’il en a suffisamment sous le coude pour nous divertir, on en ressort alors une nouvelle fois séduit.         

En effet, l’auteur répond tout à fait à nos attentes dans cette suite puisqu’on se retrouve ici avec toute une salve de petites mésaventures vécues par les résidants de la pension Yuragi qui offrent toutes des délires bien différents et dégagent à chaque fois un petit quelque chose de sympathique; de la mission ninja au job d’assistant mangaka en passant par la naissance d’amitiés délirantes, on ressort amusé de notre lecture (personnellement, le délire autour du gel douche m’a beaucoup plu). Certaines le sont plus que d’autres mais dans l’ensemble on ne s’ennuie pas et surtout on éprouve à aucun moment la sensation de relire quinze milles fois le même gag. Je ne dis pas que toutes les péripéties ont un goût d’inédit mais Tadahiro Miura a au moins le mérite d’essayer de les raconter à sa sauce, ce qui n’est pas toujours le cas pour le genre où on se retrouve avec un auteur ayant très rapidement épuisé son imagination. Autrement dit même si on pourrait se dire que la mini aventure sent le réchauffé, il y a toujours un moment donné dans la lecture de cette dernière où on se mettra à sourire bêtement.

Autre point positif, on remarque au fil de la lecture que notre jeune héros semble de plus en plus accepté par ses charmantes colocataires et on assiste peu à peu à la naissance d’une belle amitié. On ne tombe donc pas dans le piège du perpétuel « il m’a vu dans une situation compromettante, je le bute », le héros n’est pas simplement réduit au rôle de pervers. Il y a une sorte de confiance qui s’installe entre les différents personnages, ceux-ci commencent même à se faire des confidences. C’est ce qui leur donne tout de suite un peu plus d’essence et fait qu’on s’y attache beaucoup facilement. Les personnages féminins ne sont pas juste là pour servir d’ornements au titre, elles expriment souvent de beaux sentiments au-delà de leurs délires comme l’envie de vivre pleinement sa vie ou celle de faire passer avant tout son  sens du devoir. On prend ainsi déjà beaucoup plus de plaisir à découvrir tout ce petit monde que les personnages lambda qui nous ressortent toujours les même répliques et ne dégagent rien grand-chose au final.

snoopy

Lectrice assidue et dévoreuse de mangas à plein temps. Collectionneuse dans l'âme, jamais rassasiée au grand désespoir de mes proches.
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