Critique Hikari-Man 1

Alors qu'il était en train de bidouiller du matériel informatique, Hikari, chute brutalement et s'enfonce un circuit électronique dans la nuque. S'en suit alors une réaction en chaîne qui permettra à notre frêle "nerd", déjà hypersensible à l'électricité ambiante, de propulser son esprit dans l'électricité environnante lui permettant ainsi de voyager librement au travers des réseaux électriques terrestres et au-delà.

Fan de l'auteur, c'est avec surprise que je suis tombé sur ce premier tome qui malheureusement a fini par ruiner ma fin de journée :

"Hikari-Man", c'est moche.

Vous ne le verrez peut-être pas au premier coup d'œil, mais le manga suinte l'infographie par tous les pores. Il suffit de regarder les postures figées des personnages et l'absence totale d'âme sur leur visage pour comprendre que l'auteur a redessiné vite fait sur des modèles 3D bien "cheap", dignes d'un bon vieux "Virtua Fighter" des familles. C'est tellement grossier, que le tout ferait passer Hiroya Oku (Gantz) pour un dessinateur à l'ancienne. Quelle déception !

Niveau scénario, même goût, mais en moins amer. L'idée, même si elle peut paraître originale aux premiers abords, est vite "évincée" par l'introduction d'un typique "rite initiatique du super-héros". Puis comme à son habitude, le personnage principal est un énième étudiant japonais harcelé par ses camarades de classe bien-trop-cruels-pour-exister qui feront naître en lui cet esprit de vengeance que l'on ne connaît que trop bien. La seule chose qui me ferait poursuivre l'aventure "Hikari-man" serait que l'auteur fasse basculer l'œuvre dans quelque chose de moins simpliste et enfantin, tel que l'a fait Paul Verhoeven avec son film, "Hollow Man" où notre anti-héros utilisera ses pouvoirs pour pénétrer l'intimité de ses victimes et asseoir sa supériorité sur eux.

 

 

Ksndr

Lecteur assidu et auteur (amateur) de mangas, je me passionne toujours autant pour la création, la lecture et la collection de nos petits livres en papier recyclé !
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