Critique Love under Arrest 1

Kako, 16 ans est encore lycéenne, Kôta 23 ans est policier. Rien sur le papier ne prédisait qu’ils finiraient ensemble. Pourtant, le destin a décidé de les mettre sur le même fil et je réponds présente pour suivre leur touchante histoire d’amour.

Kako, jeune fille de bonne famille, bien élevée, toujours encline à dire « oui » est la bonne camarade. L’amie qu’on embobine facilement et qu’on parvient à entrainer contre son gré à une soirée où il faut mentir sur son âge.  Kako, faussement âgée donc de 22 ans reste en retrait devant les invités, tout en pestant contre sa meilleure amie qui s’amuse trop selon son opinion. Quand un garçon plutôt mignon vient délicatement la sortir d’une situation embarrassante. C’est Kôta qui n’est pas insensible au charme timide de Kako. Il la raccompagne, flirte gentiment avec elle avant qu’elle gaffe et avoue tout de sa supercherie. Patatrac, Kôta se renferme, enfile son masque d’adulte pas content et renvoie la mineure fissa à son foyer.

Le lendemain, le destin décide à nouveau de les mener sur le même chemin et Kako apprend sèchement que Kôta est policier. Et qu’il sait parfaitement se montrer froid et cassant quand il porte la casquette du représentant de l’ordre. Cependant, la jeune fille se sent coupable et ne cesse de s’excuser pour son mensonge de la veille. Et, comme elle a le chic pour se mettre dans des situations dangereuses, qu’elle a une facilité pour attirer les ennuis à elle, elle découvre rapidement que Kako est fort et protecteur et qu’il sait apparaître chaque fois qu’elle a besoin d’aide.

Kako s’attache, et malgré ses bonnes manières et son manque de maturité, elle fait montre de pugnacité dans son approche du jeune homme. Elle a bien compris qu’elle ne lui était pas indifférente et comme c’est réciproque, elle désire plus. Mais, elle est mineure et lui policier, comment franchir cet obstacle paru insurmontable ?

On s’attache immédiatement à Kako, si franche, si naturelle, si représentative de ses 16 ans. Elle est sensée mais a des réactions d’enfant bien souvent. C’est mignon et très charmant. L’auteur nous dessine tout un panel d’émotions sur son visage, c’est drôle.

Kôta est un garçon à deux visages, le côté ange et démon, les deux lui vont bien et rythment ce premier opus. Il présente bien, il est sérieux, peut-être un peu trop. Heureusement, il sait aussi écouter son cœur et finalement c’est lui-même qui proposera une solution drastique à Kako pour qu’ils puissent être ensemble.

La fin nous présente les parents de Kako et aussi bien sa maman que son papa sont des personnes qu’on n’oublie pas. Le papa surtout est à tomber, la première page où il apparaît restera longtemps dans ma mémoire.

Tout est frais et léger dans cette histoire, on apprivoise tout facilement. Les personnages, le cadre, l’ambiance, la tournure des évènements. Un shojo qui ne renouvelle rien mais qui apporte suffisamment d’ondes positives et d’entrain pour qu’on termine plus vite que prévu notre lecture. On désire plus aussi. Je ne vous gâche pas le plaisir de découvrir ce qui se prépare pour la suite mais sachez que l’auteur ne s’embarrasse pas des lenteurs propres au shojo où il faut attendre dix tomes pour qu’ils se passe quelque chose. Ici, ça avance et très vite, certains diront trop ? Personnellement j’apprécie et je me dis que cela peut augurer une touche originale.

Les dessins sont classiques mais pour une fois cela ne me dérange pas. Maki Miyoshi a encore une marge de progression de ce côté-là, c’est indéniable.  Tonkam/Delcourt signe une chouette édition, et sort enfin un titre qui ne me laisse pas indifférente. Bon, je vous l’avoue je n’étais pas très emballée au lisant le résumé lors de l’annonce, décidément l’éditeur ne sait toujours pas nous faire envie, mais j’ai eu l’occasion de tester ce premier tome et je ne regrette pas. J’ai juste peur que la série toujours en cours au japon avec dix tomes finisse par manquer de panache. Toutefois, j’extrapole, alors rendez-vous au tome 2 !

KssioP

Continuellement l'esprit ouvert, je n'exclue aucun genre si ce n'est peut-être le genre guimauve ou Arlequin. J'aime cependant ce qui est différent, ce qui surprend. Rêveuse dans l'âme et aventurière chevronnée avec une manette en main, ma table de chevet se couvre de mangas, de romans, de cd's et d'une feuille de papier. Et bien souvent aussi d'un biscuit accompagné d'un thé car lire c'est certes bien mais avec confort et gourmandise c'est juste parfait.
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