Critique Pochi & Kuro 4

Pochi & Kûro arrive à son terme avec ce tome 4. Dans la lignée des autres, l’humour a une place importante, les actions s’enchaînent et les personnages font le show.

Kuro battu méchamment dans le tome précédent, doit sauver sa belle Pochi, kidnappée par Isshar, le fils aîné du roi des démons. Comme à l’instar d’un jeu vidéo, avant de parvenir au boss final il faut combattre d’autres boss, terminer un niveau pour avancer et augmenter de Level. L’auteur n’a évidemment pas le temps de faire des détours, il va droit au but pour finir son histoire. Les combats sont omniprésents évidemment mais le ton reste léger et ce n’est finalement pas ce que retient le lecteur. On apprécie plutôt les réactions d’Ijulia, de Léo, de Wapple, on sourit de leurs mésaventures. On s’amuse de leur courage, de leur couardise. Même Molenaga, le serpent à la langue pendue, devient un héros malgré lui.

Pochi, une fois de plus prend son destin en mains. Humaine et sans pouvoir certes, mais téméraire et pleine d’ardeur. Elle entre dans l’arène et advienne que pourra. Elle est mignonne, on l’aime bien. Kuro apprend malgré lui qui il est lorsque ses pouvoirs font leur entière apparition, nous aussi par la même occasion.

Ichizu n’est pas en reste dans le dernier acte, il a enfin sa revanche, son fidèle serviteur est le premier à en témoigner. Ses liens de sang s’améliorent d’un côté, empirent de l’autre, une sorte d’équilibre se créée, il n’est plus seul.

L’auteur a exploité tout son quota de pages pour nous délivrer une fin qui tienne la route, pour que le lecteur ne ressorte pas frustré ou déçu. Quatre tomes c’était pas bien long, pourtant si l’on regarde tout le chemin parcouru par Kuro et ses amis, l’aventure est riche en rebondissements et d’une longueur tout à fait respectable. Naoya Matsumoto a fait du bon boulot, le tableau final est mignon et tout à fait représentatif de Kuro et Pochi. Un couple atypique mais des sentiments solides, le lecteur se prend d’affection pour leur histoire. Oui voilà, la force de ce titre c’est l’empathie que parvient à susciter l’auteur en nous, pour chacun de ses personnages. Tout le monde a sa place, son importance, son rôle à jouer. Et tout le monde fait son maximum pour réunir deux loulous gauches dans leurs sentiments.

Action, humour, romance, une combinaison gagnante, j’ai passé un très bon moment. Je ne retiens que le positif et offre un joli 8/10. Je l’ai déjà dit, je ne suis plus très friande de shonen, pourtant cette série sort du lot. Sans oublier que chacune des couvertures est remplie de détails qui appellent à plus. J’espère qu’on retrouvera Naoya Matsumoto très prochainement aux commandes d’une nouvelle histoire. Son style passe bien, il propose des personnages au caractère bien trempé, les filles ne sont pas que des faire-valoir et il sait manier la plume de l’humour. Merci Kaze pour cette découverte, c’était une belle surprise.

KssioP

Continuellement l'esprit ouvert, je n'exclue aucun genre si ce n'est peut-être le genre guimauve ou Arlequin. J'aime cependant ce qui est différent, ce qui surprend. Rêveuse dans l'âme et aventurière chevronnée avec une manette en main, ma table de chevet se couvre de mangas, de romans, de cd's et d'une feuille de papier. Et bien souvent aussi d'un biscuit accompagné d'un thé car lire c'est certes bien mais avec confort et gourmandise c'est juste parfait.
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