Critique Wonder Rabbit Girl 2

Après un premier volume plus que moyen, qui relevait entre autre de très nombreuses incohérences voire imprécisions, ce second tome est-il plus réussi que son prédécesseur ? 

L'enquête de Rei se poursuit progressivement, et il en profite toujours autant pour assouvir sa soif de découvrir le corps féminin. Même si dès les premières pages nous avons peur que ce tome ne soit qu'un pur copié-collé du précédent, il se détache tout de même en de nombreux points du premier volume de cette œuvre. En effet, les fantasmes des jeunes étudiantes sont toujours autant mis en avant, mais nous pouvons constater un esthétisme beaucoup plus travaillé, ce qui peut rendre la perversité de l'Homme plus intéressante et même envoûtante.

Du reste, il est vrai que l'imagination des jeunes demoiselles semble encore plus débordante. Ainsi, du faux casting à la "tea party" d'Alice au Pays des Merveilles, la richesse des décors qui nous sont offerts donne davantage de matière à l'histoire.

Il faut attendre la moitié du volume pour que l'histoire décolle réellement. En somme, il lui aura donc fallu au total un volume et demi avant de traiter un sujet autre que les tourmentes perverses d'adolescent. C'est à ce moment précis que le totalité de ce que nous reprochions au premier volume dans notre critique s'effondre, à notre plus grand étonnement ! Rei est ainsi reconnu et démasqué pour la première fois, sa tentation de coucher avec les filles semble soudainement plus réelle, et les quelques rebondissements viennent pimenter l'intrigue qui s'annonçait pourtant plate et sans intérêt.

Tout cela était inespéré, et c'est au moment où nous nous y attendons le moins, c'est-à-dire précisément au milieu du livre, que l'auteur nous surprend en nous montrant toute sa capacité à créer une histoire même au milieu de faits tous plus risibles les uns que les autres. Car si la notion de fantasme est plutôt bien réalisée, force est d'admettre qu'il y a un grand côté humoristique derrière tout cela. 

Intéressons nous enfin à la forme. Le coup de crayon de l'auteur est toujours aussi agréable à admirer. Les graphismes sont très bien réalisés, tout comme les personnages. Quel dommage que la couverture soit si simpliste ! Par ailleurs, à notre grand regret nous constatons quelques erreurs dans la traduction française de l’œuvre. Ainsi par exemple on peut trouver « un » fille, ce qui n'est jamais plaisant à relever. 


Ashitaka

Lecteur de mangas depuis mon plus jeune âge. Certains ont grandi avec Disney, moi ce fut avec Ghibli !
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