Critique Platinum End 7

Platinum End revient avec ce septième tome, assez attendu. La série des grands OHBA Tsugumi et OBATA Takeshi fait beaucoup parler d'elle depuis son lancement, la communauté étant partagée entre avis positifs et négatifs. Pour ma part, j'ai suivi ce manga de près, sans réellement avoir d'avis tranché ; du moins, jusqu'à maintenant.

Le volume commence au milieu de la confrontation entre notre trio Mirai-Saki-Mukaîdo aidé par Hajime Sokotani, et Metropoliman, accompagné de ses nouveaux pions, plus étonnants, voir grotesques les uns que les autres. Alors que Mirai était parvenu à annihiler le virus mortel de Fuyuko Kohinata, et à temporairement neutraliser celle-ci, il doit maintenant faire un choix entre la tuer ou non. Autrement dit, choisir entre ses principes, ou la sécurité de centaines de milliers de personnes. Seulement, dans un tel combat, chaque seconde compte. Le temps qu'il lui prendra pour prendre une décision risque de les mettre en danger, lui et ses compagnons...

La bataille faisant rage dans ce volume avait commencé au milieu du précédent, avec l'arrivée des trois nouveaux personnages se tenant aux côtés de Metropoliman : Un fana d'armes à feu, neutralisé au tome six, une terroriste à l'arme chimique, et un enfant mystèrieux, caché sous son masque. Tous de simples humains ayant acquis les pouvoirs des anges grâce à leur nouveau boss.
Il est vrai que je déplorais la tournure très shônen-esque que prennait l'histoire, avec des scènes et dialogues peu réalistes, misant sur l'action et les belles double-pages, plutôt que sur le scénario. Cependant, elle se redirige vers quelque chose de plus intéressant dans ce tome-ci, avec plus de tension et d'enjeux psychologiques. Les personnages réflechissent avant d'agir, et essaient de trouver les meilleures solutions pour ne pas subir de pertes ou atteindre leurs objectifs. De plus, leurs gestes ou décisions ne sont pas parfaits, ils font des erreurs, simplement car ils ne sont pas des combattants entraînés. L'auteur nous le fait bien comprendre, ce qui ajoute du réalisme, malgré des scènes d'action plus ou moins crédibles.

Après deux chapitres, les deux camps sont affaiblis, il ne reste donc que Mirai et Metropoliman pour se battre, en un contre un à la façon duel de western. Une idée plutôt originale et bien trouvée, afin de créer plus de tension, et de permettre aux personnages de dialoguer. Si seulement ces dialogues en valaient la peine... Ceux-ci se résument à : Mirai et ses amis sont gentils ; Metropoliman est méchant.
Pendant toute la seconde moitié du manga, le protagoniste fera entendre sa niaiserie presque déraisonnable et ridicule, puis l'antagoniste rétorquera par des discours aléatoires, servant à répéter au lecteur qu'il veut répandre le mal. Les dialogues sont si peu recherchés qu'ils sortiront celui-ci de l'ambiance, rendant la lecture presque désagréable.

Dans cette même seconde partie, nous lirons un court flashback sur les faits qui se sont déroulés avant que Metropoliman, ou plutôt Kanade Uryu, ne reçoive ses pouvoirs divins. Un passage hésitant, essayant de nous faire ressentir soit de la sympathie envers le jeune homme, soit du dégoût envers celui-ci. Dans tous les cas, nous ne retenons pas grand chose de ces quelques pages, ce qui est dommage.

 

Platinum End commençait il y a deux ans, revisitant le style battle royal avec plus de psychologie, pour le plus grand plaisir des fans des auteurs. La série suivait son rythme, et malgré certains tomes un peu mous et des choix scénaristiques discutables, elle avançait bien. Maintenant, à l'approche de la fin, j'ai trouvé ce septième volume décevant. Nous n'en apprenons pas beaucoup plus sur l'histoire, les combats ne sont pas spéctaculaires, les dialogues sont barbants, etc...
Ceci dit, je n'abandonne pas la série pour autant. Il est vrai que ce tome n'est, et ne sera pas le meilleur, mais j'ai le sentiment que les prochains pourront rehausser le niveau, et faire de Platinum End un réel bon manga. Je pense que l'évolution de Mirai, le personnage principal, est la cause de ce sentiment. Et c'est d'après moi le seul point intéressant de ce volume. En effet, alors que depuis le début de l'histoire, le protagoniste était faiblard, hésitant, ne voulant ni tuer, ni perdre ses camarades ; il donne maintenant l'impression d'avoir mûri, et d'être prêt à en découdre, afin d'accéder au bonheur, et d'en quelque sorte sauver le monde. J'attends donc la suite, et espère voir un personnage principal présent, après sept volumes.

P'tit Citron

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