Critique Adam et Ève 1

Dans un luxueux club privé, sept yakuzas se sont retrouvés en secret. Sept chefs de clan exceptionnels qui ont réussi à dépasser leurs querelles pour tenter de recadrer le monde décadent de la pègre japonaise. Mais leur réunion va être interrompue par deux invités inattendus. Deux êtres invisibles dont seul est perceptible le bruit des pas… et une odeur de violence extrême.

Avec un synopsis pareil, difficile de savoir à quoi le lecteur doit précisément s'attendre en plongeant dans cet univers, bien qu'aillant pour bases le sien, semble pourtant si éloigné de sa réalité ! Alors, Adam et Eve, réussite ou échec cuisant ?

 

Une entrée dans l'univers difficile

Nous l'avons dit, l'intrigue de l'histoire prend place dans un environnement qui se veut contemporain de celui dans lequel nous vivons, mais en y incluant des éléments fantastiques. Rien d'anormal à cela jusqu'à présent, c'est le cas de la plupart des plus grands succès littéraires et cinématographiques de ce genre. Seulement, pour une raison qui peut échapper au lecteur, l'immersion de celui-ci dans ce monde dépeint par l'auteur ne lui sera pas aisée. Bien qu'il comprendra très facilement le système de « sens sur-développés » grâce auxquels les Yakuzas vont tenter de résoudre l'énigme menaçante qui plane autour d'eux, le traitement de ces « pouvoirs » est tel qu'il ne les rend crédible à aucun moment, et les tourne même bien souvent en ridicule.

Quant aux personnages, nous ne pouvons nous attacher à eux. En une œuvre de deux volumes cela est effectivement ardu mais si l'auteur arrive à nous faire ressentir un brun d'admiration pour Smell, pourquoi n'y arrive-t-il pas pour les autres ? Pur choix scénaristique ? J'en doute.

 

Un volume cependant prometteur

Malgré tout, ce volume regorge de questions et ne laissera pas le lecteur indifférent ! Nous sommes ainsi impatients de savoir quels seront les survivants ? Pourquoi les Yakuzas se font-ils attaquer ? Et surtout, qui sont ces deux êtres invisibles ? Bien qu'on ait parfois l'impression que l'auteur pousse le vis des personnages beaucoup trop loin, et qu'il nous perd en chemin (lorsque Smell brûle les cheveux d'une femme pour en sentir l'arôme par exemple), la manière dont les Yakuzas tentent chacun leur tour de démasquer le couple invisible peut en tenir certains en haleine.

Même si, comme nous l'avons dit, le traitement des cinq sens n'est pas véritablement réussi, nous pouvons tout de même reconnaître à l'oeuvre le fait de les mettre en avant dans une lutte acharnée, et nous avons hâte de savoir quel sera le sens vainqueur au terme de l'histoire. 


Ashitaka

Lecteur de mangas depuis mon plus jeune âge. Certains ont grandi avec Disney, moi ce fut avec Ghibli !
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