Critique One Punch Man 9

Garoh, une tête brûlée qui rêve de devenir un monstre, est venu mettre le boxon à l'Association des héros ! Il se retire après avoir rétamé plusieurs d'entre eux, mais quel est donc son but ? D'autre part, Fubuki, première de la classe B, rend visite à Saitama avec l'intention d'en faire son larbin...

Une aventure qui poursuit son bout de chemin 

Encore un volume de notre super-héros favori riche en action ! Entre Sonic le Foudroyant, Garoh et Fubuki, les pages de combats de manquent pas, pour notre plus grand plaisir. On notera particulièrement l’esthétisme de l’affrontement entre Saitama et Fubuki, lequel s’installe dans un silence le plus total, ce qui nous force à apprécier la qualité du coup de crayon de l’auteur. De plus, l’arrivée de Bang et Bong s’annonce comme le prémisse de grands événements.

Une constante auto-dérision

Ce qui fait la force de la série depuis le début continue ici : la parodie quasi-omniprésente des codes qui forment la figure du héros. Entre noms de scène ridicules et rebondissements souvent prévisibles, Yusuke Murata et One ne prennent pas toujours leurs personnages au sérieux, ce qui n'est pas pour nous déplaire.

Par ailleurs, on remarque ici de nombreux héros agissant plus pour eux-mêmes que pour le commun profit. Ils sont dans une rivalité de toute heure et le système de classement n'arrange nullement ce phénomène. La vision manichéenne de ce monde illustrée par Garoh, d'une simplicité enfantine, vient pimenter ce que nous pouvons considérer comme étant une certaine critique des oeuvres dites de "super-héros". Au-delà donc du manga de "baston", c'est tout un genre qui se crée sur les bases solides d'un autre qui nous a tant bercés. L'amalgame du héros avec l'anti-héros sans que nous ne le remarquions, voici la force de cette oeuvre !