Critique La Cage de la Mante Religieuse 2

Le premier tome de La cage de la Mante Religieuse m'avait déjà laissé perplexe car il est totalement différent de ce que j'ai l'habitude de lire en terme de Yaois. L'univers est assez malsain et gênant, pour autant, je n'ai aucune idée dont provient ce ressenti. Ce que je sais, c'est que ce deuxième pousse le délire encore plus loin.

La première partie est - disons le- sans intérêt. Ce n'est pas qu'elle est inintéressante en soi, mais n'apporte rien à l'histoire. On retrouve l'un des protagonistes du tome précédent, Ikurô, qui se rapproche d'un de ses camarades, Iida. Ils vont créer une sorte de lien qui sera de courte durée, puisque tout le reste du tome, on entend plus parler de cet Iida. C'est assez dommage de démarrer le tome par cela si ça ne permet pas de faire avancer l'histoire, car il fait un peu « annexe ». Avoir ce genre d'histoire en fin de tome passe encore, mais quand c'est dès le début, c'est un peu plus compliqué.

De plus, la suite est à la limite de l'incompréhensible. Ikurô est clairement un personnage sombre et même le lecteur n'a que très peu accès à tout ce qu'il pense. Sauf que, dans le cas d'un manga comme celui-ci, ce n'est pas forcément un point positif. En effet, c'est comme si on se retrouvait projeter dans un univers dont on ignore tout, sans aucun repère pour comprendre ce qui se passe.

Il y a tout de même un bon point qui me donne envie de poursuivre cette série : La nature de la relation entre Ikurô et son domestique est clairement intrigante. On a l'impression que ce dernier joue sur plusieurs tableaux malgré le fait qu'il ait des sentiments pour son maître. Sur ce point, il me fait un peu penser à Katsuragi, de Blue Morning chez le même éditeur. J'espère que le troisième tome nous en dira plus à ce propos, car il conclura la série.

Niwo

Grand fan de philosophie et de psychologie, je préfère les séries assez profondes avec une certaine maturité. Je lis des mangas depuis ma tendre enfance et depuis je n'ai jamais arrêté de m'y intéresser. J'ai besoin qu'on me force à réfléchir et remettre en cause la société dans laquelle on vit pour réellement apprécier une oeuvre (Inio Asano entre autres.).
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