Critique Le Chant des Souliers rouges 3

Après une longue attente, pour ma part, avant de pouvoir lire ce troisième tome, je dois dire « Enfin ! ». Et je n'en suis absolument pas déçu. Ce troisième tome nous plonge encore plus dans cet univers assez banal des inquiétudes que peuvent vivre un jeune adolescent à qui la vie n'a pas forcément chéri.

 

Évoluer, parfois, c'est savoir avancer sans se soucier des autres.

 

Petite nouveauté pour ce tome : On s'intéresse beaucoup plus aux deux camarades de classe de Kimitaka, Hana et Tsubura. Après avoir bien posé les bases de la personnalité de Kimitaka, présenter l’œuvre sous un autre aspect suscite mon intérêt. Bien évidemment, c'est toujours fait dans la finesse et la justesse, ce qui rend la lecture d'autant plus appréciable. En effet, « Le chant des souliers rouges » est un récit pur, sans jugement, qui cherche juste à exposer des faits et à faire réfléchir ceux qui prennent la peine de le lire.

 

On sent, au fur et à mesure, que la détermination de Kimitaka influence le comportement de ses amis. Ils arrivent de plus en plus à prendre leur vie en main, à faire ce qu'ils veulent faire sans se soucier du regard des gens... et arrivent à passer outre leurs peurs pour se sentir accomplis. L'auteure développe ici un aspect très important pour un être humain : il ne peut être complet que lorsqu'il est entouré. Bien évidemment, il faut des fréquentations positives, mais l'essentiel est là.

 

C'est un aspect que j'adore développer dans mes critiques mais, à mon sens, un manga qui prône des valeurs aussi importantes vaut bien plus que n'importe quel autre manga. Surtout que c'est extrêmement bien fait. Comme à son habitude, Mizu Sahara développe son récit sans exagération, sans insistance. L'important, c'est trouver des gens qui peuvent comprendre qui on est, et nous accompagner dans notre démarche, afin de devenir encore meilleur.

 

De nombreux détails qui complètent le récit

 

Des messages subliminaux ? Il n'y a que ça. Et ils font sourire. En effet, à de nombreuses reprises, il y a quelques pics envers la société, envers le comportement de l'Humain en société, lorsqu'il veut avoir le dessus sur son prochain. Ce qui me fait sourire, c'est que l'auteure tourne ça de manière humoristique. En faisant en sorte que ceux qui ont ce genre de comportement, se sentent complètement bêta (car entre nous, ils le sont). Et quand on a affaire à un titre aussi dramatique, un peu de fraîcheur ne fait pas de mal. Cela permet de se détendre un peu, je dirais.

 

Mais certains de ses messages ne sont pas là pour critiquer un certain comportement ou pour juger un certain état d'esprit. Certains sont juste là pour nous rappeler que chaque détail compte. Que parfois, le bonheur peut se trouver devant nos yeux, sans qu'on puisse le voir. Le grand-père de Kimitaka fait des Origami mais n'apprécie pas vraiment ça. Kimitaka trouve sa grue très jolie et lui fait part de son ressenti, et après ça, son grand-père lui fait des dizaines de grues tous les jours, passionnément, car il veut lui faire plaisir. Vous voyez, c'est un détail insignifiant, mais ça peut donner un sens à une vie. C'est ce que je ressens en lisant « Le chant des souliers rouges », je retrouve foi en l'humanité.

Niwo

Grand fan de philosophie et de psychologie, je préfère les séries assez profondes avec une certaine maturité. Je lis des mangas depuis ma tendre enfance et depuis je n'ai jamais arrêté de m'y intéresser. J'ai besoin qu'on me force à réfléchir et remettre en cause la société dans laquelle on vit pour réellement apprécier une oeuvre (Inio Asano entre autres.).
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