Critique Un baiser à la vanille 6

Les éditions soleil nous ont habituées à de bien plus belles découvertes en matière de shojo mangaka rejoignant leur catalogue durant les précédentes années. Rina Yagami n’apporte absolument aucune fraîcheur au genre que ce soit à travers le manque d’originalité de sa patte graphique ou son scénario peu recherché, tout le contraire de bon nombre d’artistes qui ont ravis nos cœurs de lectrices plaçant l’éditeur comme l’un de mes préférés en matière de romance durant mes jeunes années. Les romances bouleversantes et complexes de Aoki Kotomi, la douceur et la rondeur du trait de Maki Usami, l’ambiance surnaturelle des œuvres de Tomu Omhi, les tranches de vie joliment contées par Atsuke Namba ou encore les intrigues rondement menées de Kyoko Kumagai pour ne citer que celles-ci. Espérons que la récolte 2018 portera de plus beaux fruits d’autant plus que la concurrence commence à être sacrément rude entre les éditions Nobi Nobi qui se lance dans les romances ultra cute visant les jeunes lectrices et Akata touchant un public plus adulte avec de jolies pépites déjà à la clé.


Concernant ce sixième opus d’un baiser à la vanille, l’auteure aborde de façon sympathique mais superficielle la naissance des désirs ou encore l’envie de sceller son amour. On sera un peu déçu car il s’agit plus ici d’une compilation de petites histoires bonus visant juste à mettre en scène le fait que nos deux amoureux sautent le pas, je ne vois pas trop l’intérêt de nous faire dépenser de l’argent pour les événements se passant dans ce tome car ces derniers n’apportent rien grand-chose de plus au récit et ne fait que l’enfoncer davantage dans son classicisme. Autre point très décevant, les personnages secondaires sont finalement restés enfermés dans leurs rôles de départs et n’auront à aucun moment été correctement développés. Il suffit de lire le tout dernier chapitre pour s’en rendre compte, l’auteure use et abuse des mêmes mécaniques nous donnant la désagréable impression que personne n’a évolué malgré le fait qu’ils soient devenus des adultes entre temps. On éprouve d’ailleurs  bien des difficultés à ressentir la magie des moments si précieux que la mangaka a essayé de mettre en scène dans le présent tome, aucune touche personnelle n’y est réellement apportée. En somme, un seul passage sur toute la durée de ces six tomes aura réussi à provoquer une petite émotion en moi, je ne retenterai pas l’expérience Rina Yagami.


Arrivé à la moitié du tome, on se retrouve avec un teaser de la prochaine série de l’auteure à paraitre aux éditions soleil. Un petit coup de pub qui ravira sans doute ses fans s’ensuivit de deux histoires bonus qui n’ont absolument rien à voir avec l’histoire principale sympathiques mais sans plus. 

snoopy

Lectrice assidue et dévoreuse de mangas à plein temps. Collectionneuse dans l'âme, jamais rassasiée au grand désespoir de mes proches.
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