Critique Seven Deadly Sins 23

Durant sa première partie, SDS se définssait comme un shonen de très bonne facture dont l’achat finissait par sonner comme une évidence pour les boulimiques du genre. Avec une intrigue gagnant toujours plus en puissance et l’arrivée des ten commandments, la série s’est hissée au rang de lecture incontournable enchaînant coups de cœur et claque monumentale dont un vingt-deuxième tome qui se rapproche grandement de la perfection niveau divertissement. On en tremblerait presque d’excitation en tenant la présente suite entre les mains. Bien sûr lorsqu’on prend autant son pied à la lecture et comme déjà souligné dans mes précédentes chroniques, on éprouve toujours quelques craintes de voir le soufflé retomber à plat surtout quand l’auteur opère des choix scénaristiques risqués comme celui de faire mourir son héros. Pour Hawk, le coup de la renaissance avait fonctionné et disons qu’on était tellement content de voir notre petit brigadier des épluchures poursuivre l’aventure qu’on s’en foutait complètement que ce soit un peu facile. Par contre, on en attend beaucoup plus pour Meliodas. Après, Nakaba Suzuki nous a prouvé à de nombreuses reprises qu’il avait plus d’un tour dans son sac et donc on ressent bien plus d’excitation que de peur d’être déçu en débutant ce nouveau tome. Mais a-t-on raison d’être aussi confiant ? La réponse est un énorme oui, le génie de l’auteur a encore frappé !


L’émotion régnait en maître durant les précédentes pages, réussir à de nouveau nous plonger dans celle-ci est un exercice plutôt difficile vu les deux mois d’écart entre les deux lectures. Pourtant, on est tout ému par la vision attendrissante de Hawk alors très sensible à la détresse d’Elizabeth depuis la mort de son bien aimé. On le sait très attaché à la jeune femme, sa bonne humeur et sa présence permettent à cette dernière de tenir le coup. D’ailleurs, l’idée de leur faire reprendre du service au boar hat  est juste excellente puisqu’elle nous donne l’impression de retrouver l’ambiance ultra chaleureuse du premier tome accompagné de son running gag toujours aussi poilant. Tout en ressentant leur tristesse, on appréciera de ne pas se retrouver en présence de personnages totalement abattu au contraire on a le droit à des chapitres plein de vie qui n’ont rien de linéaire. Une belle façon de rester fidèle à l’état d’esprit de ses personnages puisque Hawk et d’Elizabeth n’ont jamais baissé les bras malgré les coups durs. Le récit n’a en plus rien perdu de sa patte humoristique, le fait de donner un petit côté belle au bois dormant à Meliodas prête à sourire et correspond parfaitement à l’âme du titre. L’entrée en scène d’un personnage qu’on était à milles lieux de penser voir un jour occuper le devant de la scène accentue encore plus cette impression de retour aux sources et constitue une très bonne surprise sur bien des aspects. En plus du plaisir de découvrir ce dernier plus en profondeur, on est surpris par sa personnalité totalement différente de ce qu’on imaginait donnant d’ailleurs  lieu à de nombreuses répliques assez cocasses et installant tout de suite une belle alchimie entre les membres de cette petite troupe nouvellement formée. Autre bonne surprise, le gaillard est directement concerné par les évènements qui se trament depuis le début de la série. Il arrive donc à point nommé pour relancer l’intrigue de plus belle et nous redonner de l’espoir concernant le sort de Meliodas, le flash back qui va suivre sera non seulement doté d’une mise en scène originale mais permettra surtout de lever le voile sur toute une partie du passé de nos héros. On y voit ainsi certaines bribes de souvenirs inédites comme l’après Dynafall, la forces de ses liens  avec la princesse Elizabeth outre le fait que celle-ci soit l’incarnation de sa bien-aimée, son entrée dans l’ordre des chevaliers ou encore la prophétie du roi dont laquelle se trouve la clé de la mise en échec des ten commandments. La façon dont l’auteur a amené toutes ces révélations est joliment pensée et immersive à souhait, elle nous donne l’impression de se balader dans les couloirs du temps aux côtés de personnages assaillis par l’émotion de leurs découvertes surtout Elizabeth dont les sentiments pour Meliodas prennent alors une toute autre dimension. On commence également à doucement percuter que préceptes et pêchés ne servent pas uniquement à donner des aptitudes spécifiques aux personnages mais que les destinées de ces derniers sont intimement liées, un peu comme si le bien avait fomenté un plan pour l’emporter contre le mal. Captivant !


Ensuite et comme toujours, l’auteur nous sort un lapin de son chapeau magique et réussit sans difficulté à nous convaincre du retournement de situation auquel il est en train de soigneusement préparer nos esprits et qui prendra forme dans les toutes dernières pages du tome. Une réapparition qui fera grand plaisir même si on s’en doutait, les quelques révélations qui la précède s’inscrivent bien dans la continuité et le développement de l’univers. Aucun faux pas donc !


Après une première partie de tome pleine de rebondissements, de découvertes, d’émotions et d’humour, les lecteurs ont déjà passé un très moment et sont totalement ready pour la suite. Parlons-en justement, le degré de satisfaction va littéralement crever le plafond avec une seconde partie full baston comme on les aime tant ; grande spécialité du génial Nakaba Suzuki comme je le répète souvent. Ce qu’on a pu déduire des révélations qui ont précédés va être directement illustré dans un premier affrontement follement excitant. Autant le péché de l’orgueil est arrivé bien tard dans le récit, autant chacune de ses actions nous ont fortement marquée l’esprit hissant rapidement ce dernier au rang de personnage favori. Après l’avoir vu mettre hors d’état de nuire un des ten commendments et HS un autre pendant un bon moment, voila qu’il s’attaque à un autre de ces membres dont la puissance nous avait frappé peu de temps auparavant. Juste à le voir se rapprocher doucement de son ennemi et le prendre de haut est hautement jouissif, on ne peut s’empêcher de jubiler à l’idée de voir ce coco là se manger une sacrée beigne surtout après ce qu’il a fait à l’un de nos amis. La mise en scène de l’affrontement frôle comme toujours le génie, il en a de la gueule le lion de l’orgueil avec ses techniques de fou et ses répliques de malade ! So fun !


On enchaine ainsi les bonnes surprises à vitesse grand V entre des révélations qui titillent toujours plus notre curiosité, des affrontements en veut-tu en voilà pour terminer en grandes pompes par le retour en pleine forme de celui qu’on attendait et qui va très certainement remettre les pendules à l’heure pour notre plus grand plaisir ! 

snoopy

Lectrice assidue et dévoreuse de mangas à plein temps. Collectionneuse dans l'âme, jamais rassasiée au grand désespoir de mes proches.
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