Critique Card captor Sakura - Clear Card Arc 1

En 2016, le manga Card Captor Sakura fêtait son 20e anniversaire. À cette occasion, les CLAMP ont débuté une nouvelle série racontant la suite de la célèbre chasseuse de cartes. Après une attente insoutenable pour les fans français, les lecteurs vont enfin pouvoir se délecter de ses nouvelles aventures grâce à la publication du premier volume de Card Captor Sakura : Clear Card Arc chez Pika Édition !

Prenant place quelques années après la fin du manga d’origine, Card Captor Sakura : Clear Card Arc vous proposera une Sakura collégienne, accompagnée de ses camarades ayant bien grandi eux aussi. Et comme présenté dans les toutes dernières pages de l’œuvre d’origine, Shaolan est de retour en grande pompe après avoir laissée sa bien-aimée derrière lui pour retourner en Chine ! Mais ce dernier ne semble pas venu uniquement pour les beaux yeux de Sakura !

Dans ce premier volume qui reste essentiellement introductif, on retrouve tout ce qui a fait le succès de la série. Tout d’abord, la grande majorité des personnages cultes de l’époque font une apparition dans ce tome. Que ça soit pour quelques pages ou seulement une case, les CLAMP ont tenu à raviver les vieux souvenirs et titiller la nostalgie des lecteurs, en réintroduisant chaque personnage avec ces traits de caractère qui font leur renommée. Ainsi, vous retrouverez Sakura, pleine d’énergie mais ayant conservé son éternel retard et son insouciance, Tomoyo, avec toujours cette fougue, cette passion pour Sakura et son quotidien, Kélo et sa gourmandise maladive, Shaolan et son inconditionnelle crédulité, Yamazaki et ses bobards toujours plus incroyables, Yukito et Tôya, à la relation fusionnelle mais à nouveau dissimulée avec humour… Tous refont leur apparition pour satisfaire le lecteur et lui rappeler les bons moments passés

Du côté de l’histoire, alors que tout le monde pensait l’aventure terminée avec une conclusion des plus belles, laissant place à l’imagination de chacun, les CLAMP ont trouvé une parade pour relancer la série et ne pas perdre en efficacité. Tandis la première partie du manga de l’époque consistait à capturer toutes les cartes de Clow, puis la seconde, à les transformer en cartes de Sakura et à faire de cette dernière la véritable maîtresse des cartes; cette fois-ci, tel un nouveau départ, on efface tout et on recommence ! Les cartes ont comme « disparu ». Elles sont bien là, mais toutes « effacées ». Vous l’aurez donc compris, c’est bel et bien reparti pour une nouvelle chasse et de nouvelles captures. On est ainsi embarqué dans une aventure avec une trame similaire à ce qui a fait le succès de la série : un personnage mystérieux surgissant dans les rêves de Sakura, qui semblent être la solution ou la cause de ses problèmes, des proches qui dissimulent des choses, des cartes à maîtriser…

Qui dit nouvelle capture, dit nouveau sceptre, nouvelles cartes et nouvelles tenues ! Plutôt que de nous donner le sentiment d’avoir tout repris de zéro uniquement pour le fanservice, les CLAMP ont tenu bon d’apporter du changement en recréant des cartes avec toujours autant de style, un sceptre plus imposant encore, et des tenues faisant à nouveau ressortir tous les charmes et la coquetterie de l’héroïne (bien qu’elle soit plus âgée), sans oubier ceux de son gardien Kélo. Ainsi, cette série séduira à nouveau les fans inconditionnels qui retrouveront tout ce qui a fait le succès de Card Captor Sakura à l’époque. Quant aux nouveaux lecteurs, il est clairement conseillé de lire la précédente série, même si un bref résumé vous est proposé en début de tome.

Du côté du dessin, bien que les graphismes des personnages aient terriblement changé en 20 ans, dû à l’évolution du trait des CLAMP, on y retrouve beaucoup de finesse et toujours une explosion de trames sublimant chaque case. Les visages de certains personnages autrefois très allongés, se sont arrondis pour donner un peu plus de réalisme à leur apparence. Et tandis que parfois, certaines scènes laissent entrevoir un doute sur l’évolution physique des personnages avec le temps qui a passé, on perçoit dans l’ensemble une maturité incontestable de notre héroïne et ses camarades.