Critique L'île errante 1

Une coursière pas comme les autres

Mikura Amelia est une jeune fille qui a un métier assez particulier puisqu'elle s'occupe de faire des livraisons entre les îles au large de la préfecture de Tôkyô. Pour mener à bien ses missions, elle pilote un hydravion. Elevée par son grand-père avec qui elle a commencé cette activité, elle décide tout de même de continuer suite à la mort de celui-ci. C'est alors qu'elle découvre dans leur maison un colis adressé à une Mme AMELIA sur l'île d'Electriciteit et des carnets de notes...

BOUKEN EREKITE TOU © Kenji Tsuruta / Kodansha Ltd.

Il n'y a pas moins de 30 carnets soit un par an ! Elle découvre alors que son grand-père était à la recherche de l'île d'Electriciteit depuis tout ce temps. Bien entendu, cette île n'apparaît sur aucune carte et de plus, elle ne ferait son apparition que de temps en temps et à des endroits différents... mystère ! Elle alla donc interroger les pêcheurs de son village pour en savoir plus et bon nombre d'entre eux dirent avoir déjà aperçu ou entendu parler de cette fameuse île... mais rien de vraiment précis. C'est alors que Mikura s'aperçut que le dernier carnet de notes en date de son défunt grand-père continuait après sa mort ! Un ligne datée du 2 juillet, jour où Mikura était en train de lire le carnet mentionnait : "Départ pour Electriciteit". C'est ainsi qu'elle pris la décision de partir à la recherche de cette île comme pour respecter la volonté de son grand-père et poursuivre son oeuvre.

 

Retour aux sources

Lire L'île errante est clairement synonyme d'évasion. Dès les premières pages, le style graphique de Kenji TSURUTA et l'ambiance apaisante associée mettent le lecteur dans les meilleures dispositions possibles. L'action semble se dérouler à notre époque au Japon mais dans des lieux qui semblent avoir été encore un peu préservés de l'agitation qu'on peut retrouver dans d'autre endroits. La vie que mène Mikura est enviable à plus d'un titre. Elle mène une vie simple dans une petite maison qui l'est tout autant. Elle fait des tours en avion au dessus de la mer pour livrer ses colis et se balade quasiment toute la journée en maillot. Bref, la belle vie !


BOUKEN EREKITE TOU © Kenji Tsuruta / Kodansha Ltd.

 

C'est peut-être ce cadre de vie qui fait que notre héroïne semble rêveuse et s'accroche facilement à la perspective de trouver l'île d'Electriciteit. Comment résister à l'appel de l'aventure ?

 

L'île mystérieuse

Avec un tel décor et une telle ambiance, le lecteur n'a aucun mal à se prendre au jeu et suit les aventures de Mikura avec grand plaisir. L'auteur nous donne quelques bribes d'informations à propos d'Electriciteit mais le mystère reste entier à la fin de ce premier tome. Même si le récit est ancré dans la réalité, on a l'impression d'avoir affaire à quelque chose de surnaturel, qui fait rêver. C'est vraiment très agréable, on retombe un peu en enfance à vrai dire car la quête de Mikura s'apparente à une chasse au trésor.

La jeune fille se jette corps et âme dans cette aventure et se transforme même en détective pour arriver à comprendre ce qu'avait découvert ou non son grand-père. On ne sait pas grand chose à propos de Mikura mis à part qu'elle a une relation assez tendue avec ses parents comme on peut le constater au début du tome quand ceux-ci viennent la voir suite au décès de son grand-père. On ne sait pas pourquoi c'est son grand-père qui l'a élevée mais on suppose que les parents étaient trop occupés par leur travail comme souvent dans les mangas !

Skeet

Créateur de Manga Sanctuary et avant tout lecteur de manga depuis la fin des années 80.
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