Critique Jojo's Bizarre Adventure - Jojolion 6

Si enquête et mystère semblent être les directives comme les forces de Jojolion, huitième partie de Jojo’s Bizarre Adventure, force est de constater que l’intrigue mise en place par Hirohiko Araki ne cesse de piétiner depuis un bon moment. Le cinquième tome étant une sorte de sonnette d’alerte à ce sujet… 

Malheureusement, ce sixième et nouveau volume fait l’erreur d’emprunter le même chemin, se révélant logiquement une grande déception pour les fans. Chose d’autant plus regrettable au vu du potentiel de ce huitième chapitre.

Essayons de comprendre les raisons de ce "désastre". 

Nous voilà de retour aux côtés de Yasuho, personnage si irritant, ennuyant et désuet qu’il est encore aujourd’hui difficile de croire que cette demoiselle a pour origine l’imagination débordante de son auteur. Bref, celle-ci est donc contre son gré happée dans un sous-sol ayant pour propriétaire Tsurugi, le jeune fils du fils aîné de la famille Higashikata. Cette situation bien que déjà loufoque, permettra de faire connaissance avec un enfant jusqu’ici discret, seulement, ce dernier se révélera rapidement être à l’auteur de son otage, soit lourd, sans charisme et terriblement épuisant. 

Les discussions entre les deux partent alors rapidement dans tous les sens, et tour à tour chacun utilisera délibérément ou non son stand, des stands qui encore une fois laissent à désirer sur le plan esthétique au-delà de leur faculté. Leurs concepts trahiraient-ils une panne d’inspiration pour Araki ? Rien n’est encore possible à affirmer heureusement. 

Puis, vient l’autre partie de ce tome, celle mettant encore en avant Yasuho, car oui Josuke est quasiment absent durant toute votre lecture. Celle-ci est donc sous les effets du stand de la jeune fille, et plongera peu à peu dans des situations totalement loufoques, frôlant du côté du mauvais gout à quelques occasions. L’ensemble est redondant, et la conclusion est à la hauteur du passage : agaçant.

De plus, les nouvelles informations ou révélations offertes dans ce volume, du moins si c'est encore possible de parler de révélations, seront courtes et nébuleuses. Sans grand et réel impact sur l’histoire, mise à part poser plus de mystère sur deux personnages déjà bien mystérieux. En outre, le dessin d’Hirohiko d’habitude si plaisant et inventif, dégage ici un manque de netteté. Par moments plusieurs visages sont même laids et sans vie. 

Logiquement, un final de qualité viendra englober le tout en offrant un antagoniste très intéressant sur le papier. Esthétiquement frappant et déjà charismatique, celui-ci sauve les meubles et permet d’espérer un retour en force de l’oeuvre.

Asagari

Vraisemblablement passionné par le manga mais aussi la culture japonaise depuis mon enfance, je demeure ainsi un féru de la lecture papier au-delà d'un consommateur invétéré de ce genre. Sans réel style favori prédéfini, j'apprécie la majorité des titres car ils sont la recette d'une évasion réussie pour les lecteurs. Une opportunité alors agréable surtout durant des périodes bien sombres comme aujourd'hui.
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