Critique Pochi & Kuro 2

La lecture est de nouveau agréable et rapide dans le tome 2. Les actions s’enchainent et notre trio improvisé continue de consolider leurs liens. Malheureusement, les défauts du shônen ne passent plus inaperçus et le déroulement prévisible et facile de l’aventure pourrait endormir certains lecteurs.

Kuro et Léo mettent la main sur Ashley, un vieux démon pervers qui ressemble plus à un extraterrestre qu’au don juan de sa jeunesse. Un peu de fan service, et donc une légère lourdeur (oui Ashley est lourd comme tous les personnages de son espèce) et on lit vite pour rentrer dans le vif du sujet. C’est-à-dire trouver un moyen de communiquer avec Pochi. Cela tombe bien, Ashley a mis au point LE sort qui fonctionne sur les humains. Seul hic, Pochi seule pourra comprendre les démons, l’effet inverse étant biologiquement impossible (une vague histoire de langues pas compatibles et quand je dis langue je parle de l’appendice).

Le sort exécuté, Kuro souhaite dire à Pochi de ne surtout pas retourner dans son monde et de rester avec lui pour toujours mais bien-entendu comme le cœur est compliqué et les sentiments contrariés, il dit exactement le contraire et lui promet dans une tirade passionnée de la ramener chez elle saine et sauve.

Nouvel objectif : trouver une porte ET un moyen de locomotion. La porte est trouvée rapidement, quant au mode de transport, il s’avère que le hasard fait décidément bien les choses puisque Léo a hérité de son père un navire (qui ressemble fort à l’arche de Noé).

Les voilà partis dans son village natal et je dois bien avouer que le plus intéressant et drôle dans ce tome 2 est justement le retour du fils prodigue parti depuis 10 ans. Sa maman dont il ne faut surtout pas tirer les moustaches sous peine d’être mis K.O met l’ambiance et nous déride. Juste avant que l’auteur décide de tirer la corde malvenue du mélo-drame. Pochi a de la fièvre, le rhume des démons. C’est anodin la plupart du temps, sauf que la magie qui guérit ne fonctionne évidemment pas ici. Une fois de plus, il faut le faire à l’ancienne. Trouver des herbes médicinales et fabriquer un remède. Soit ! Kuro, épaulée par la Maman de Léo s’y collent et décollent sitôt après. Léo, durant leur absence aura largement à faire pour protéger Pochi qui reste une cible appétissante pour les démons. En particulier, ceux dirigés par le Roi Démon lui-même qui a eu vent de la venue impromptue d’une humaine dans son monde (les langues de vipère on devrait les couper).

Après plusieurs pages de combats, une dérouillée en bon et due forme, des loups aussi idiots que des hyènes, une entrée en scène amusante du Prince Ishizu, quelques bons sentiments, un rapprochement succinct entre Kuro et Pochi et le tome se termine. Pas de wouah ou d’excitation mais un moment sympa qui fait passer le temps. Une série tranquille pour la plage ou les pique-niques. Les gamins devraient aisément y trouver leur compte. C’est pas un mauvais titre, il n’arrive simplement pas à se défaire de ses aïeuls et comme dans mon cas j’ai lu un paquet de titres du même genre, forcément je suis plus exigeante. Qui sait, le tome 3 pourrait me faire changer d’avis.

KssioP

Continuellement l'esprit ouvert, je n'exclue aucun genre si ce n'est peut-être le genre guimauve ou Arlequin. J'aime cependant ce qui est différent, ce qui surprend. Rêveuse dans l'âme et aventurière chevronnée avec une manette en main, ma table de chevet se couvre de mangas, de romans, de cd's et d'une feuille de papier. Et bien souvent aussi d'un biscuit accompagné d'un thé car lire c'est certes bien mais avec confort et gourmandise c'est juste parfait.
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