Critique Le Chant des Souliers rouges 2

Le deuxième tome de « Le chant des souliers rouges » soit la suite de la longue histoire de Kimitaka, l'éternel blasé qui a enfin trouvé un but à son existence... J'avais énormément aimé le premier tome et je dois dire que ce deuxième tome est génial aussi. Je suis toujours aussi pris par l'histoire et son tournant.

Une véritable critique de la société

Voilà ce qu'est ce manga. Parce qu'en plus de l'histoire de ce jeune garçon, la nature humaine est mise en avant. Et ceux qui suivent souvent mes critiques l'auront remarqué, les œuvres qui remettent en question toute notre société sont ceux que je préfère. Car il faut l'avouer, une bonne histoire c'est très bien, mais quand ça va plus loin, qu'il y a une véritable recherche, c'est agréable. C'est cela qui fait la différence entre un bon et très bon manga. Avec « Le chant des souliers rouges », on voit à quel point l'Homme peut être cruel. Les apparences comptent et les personnages qui sont différents sont rejetés et doivent se battre dix fois plus pour atteindre leur(s) but(s). Et même lorsqu'un rêve est pur, comme celui de Kimitaka, ce n'est pas toujours facile de réaliser ce rêve. Surtout quand l'argent et les valeurs sociétaires priment.

La rencontre oui, mais quand ?

La quête du jeune homme sera donc d'autant plus dure, mais pas impossible. Surtout que son modèle, Takara, la fille avec qui il a échangé ses chaussures, fait son maximum pour avoir un très haut niveau au basket. Ce qui fait qu'il ne veut pas la revoir tant qu'il ne se sera pas amélioré en flamenco. C'est assez frustrant car depuis le début, j'attends surtout de voir comment leurs retrouvailles vont se passer, et ce qu'ils seront l'un pour l'autre. Mais apparemment, on a encore beaucoup à voir avant que cela n'arrive. Kimitaka est typiquement le héros banal auquel on peut s'identifier et c'est ça qui fait la force du personnage. Car avec ce titre, on peut facilement faire face à des épreuves qu'on a, ou qu'on doit nous-même traverser. Et ça, c'est très important dans le tranche-de-vie. Car si on excepte les combats, les êtres surnaturels et qu'on suit une vie classique, si on a pas moyen de se mettre à la place du personnage, d'éprouver de l'empathie pour lui, tout devient insignifiant. Et c'est aussi cela qui permet de différencier un bon et un mauvais tranche-de-vie, en plus de la crédibilité.

On ne peut pas faire plus crédible !

En effet, c'est une série qui ne va pas dans l'exagération, tout ce qui se passe semble logique avec les événements passés. Et en plus de cela, on ne se concentre pas uniquement sur Kimitaka mais également sur tout son entourage. Ce qui fait que tout ce qui lui arrive, à lui ou ses proches est en adéquation avec ce qu'on apprend depuis le début de la série. En ce sens, ce manga reprend tous les éléments nécessaires à la création d'un bon manga. Ajoutez à cela une maîtrise scénaristique d'exception comme toutes les histoires de Mizu Sahara et vous aurez un excellent titre, comme celui-ci. Ce deuxième tome, par conséquent, ne m'a absolument pas déçu et il me tarde de lire la suite !

Niwo

Grand fan de philosophie et de psychologie, je préfère les séries assez profondes avec une certaine maturité. Je lis des mangas depuis ma tendre enfance et depuis je n'ai jamais arrêté de m'y intéresser. J'ai besoin qu'on me force à réfléchir et remettre en cause la société dans laquelle on vit pour réellement apprécier une oeuvre (Inio Asano entre autres.).
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