Critique Jojo's Bizarre Adventure - Jojolion 5

Depuis ses débuts, la huitième partie de Jojo's Bizarre Adventure ne cesse de surprendre ses lecteurs grâce à un scénario en perpétuelle évolution. Pourtant, après 4 tomes de qualité, nous baignons encore dans un mystère épais qui parfois laisse trop peu de place aux révélations. Au contraire, lorsque Hirohiko Araki daigne éclairer nos lanternes d’autres questions viennent directement apposer leurs marques.

Et ce n’est pas certainement ce tome, qui, durant environ 80% de son temps restera coller à un passage ennuyant. Chose déjà prévisible à la fin du volume précédent. 

Nous retrouvons logiquement Josuke et Joshu toujours présents au "Passage des chantages", avec le premier cité contraint de devoir rembourser un vieillard l’accusant d’avoir détruit un bien personnel. Évidemment, comme le nom du lieu le laisse présager, quelque chose n’est pas net et les deux compères sont dans un sale pétrin.

C’est ainsi que durant environ la quasi totalité du manga nous allons assister à des scènes de ce genre, où sans le vouloir les deux protagonistes vont causer des accidents. Ils seront de ce fait confrontés au vieil homme, un gang de dealers ou encore des policiers. Puis, rapidement nous apprendrons que cela est l’oeuvre d’un stand dit autonome, et dont la vérité sur son existence n’apparient qu’aux habitants de cette ruelle. Chacun peut alors s’en servir pour pièger les touristes et autres inconnus. L’ensemble déboulant alors sur des scènes ou échanges ennuyants parfois ridicules, avec par-exemple des jeunes qui grâce aux effets du stand arrivent à faire d’immenses bonds et se déplacer très rapidement… Bref, cela est l’une des rares occasions où je suis très déçu par l’une des scènes de cette auteur. Le seul bon point est la mise en avant de Joshu qui démontre à quel point c’est un personnage toujours autant détestable, et dont le stand commence lentement à s’éveiller. Celui-ci a un style plutôt fou et s’annonce déjà énorme pour la suite.

Enfin, nous arrivons à la partie la plus intéressante. Celle qui joue sur nos sentiments en remettant au premier plan l’un de nos personnages favoris. Cela lors d’une scène terriblement troublante, qui sous ses aspects discrets dévoile déjà quelques éléments essentiels à l’intrigue. Nous commençons à nous poser des questions et savons que des surprises vont arriver inévitablement lors des prochains chapitres. Ensuite, Yasuho occupe le dernier quart et arrive à montrer une nouvelle fois sa capacité à se mettre dans une mauvaise posture. Néanmoins, ses recherches permettent d’en apprendre plus sur des événements du passé, seulement, ceux-ci ont la fâcheuse tendance à laisser paraître un impact sur les problèmes d’aujourd’hui.

En somme, loin d’être totalement mauvais, ce tome expose des défauts qui sur le long terme pourraient nuire à la qualité de cette partie. Soit une certaine irrégularité dans l’évolution du récit avec beaucoup trop de surplace, 5 volumes et nous sommes pas réellement plus avancés en terme de connaissaisances qu’au début, et également l’absence de réels protagonistes charismatiques. Seulement Josuke se démarque, et de très loin. La menace qui plane au-dessus de notre héros manque ici aussi encore d’impact, en comparaison avec les autres parties qui ont plongé avec vitesse nos coeurs de fans au sein du danger.

Néanmoins, ces remarques sont à prendre avec des pincettes et sont personnelles, toutefois je fais entièrement confiance à Araki pour la suite.

Asagari

Vraisemblablement passionné par le manga mais aussi la culture japonaise depuis mon enfance, je demeure ainsi un féru de la lecture papier au-delà d'un consommateur invétéré de ce genre. Sans réel style favori prédéfini, j'apprécie la majorité des titres car ils sont la recette d'une évasion réussie pour les lecteurs. Une opportunité alors agréable surtout durant des périodes bien sombres comme aujourd'hui.
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