Critique Bungô Stray Dogs 3

La folie des grandeurs, une dynamique incertaine... Bungô Stray Dogs, avec ce troisième tome, s'inscrit désormais parmi les séries dont j'attends la suite avec impatience, ces fameuses séries qui ont droit à une couleur orange sur le document Word de mes sorties... C'est, à mon sens, LE tome qui confirme la qualité de la série et qui ôte les doutes que l'on pouvait avoir. Il lance totalement l'action et mélange avec subtilité humour, amitié, action et ne tombe pas dans le cliché du manga comique qui n'est pas sérieux quand il devrait l'être.

Sacrifier ou mourir

Dans ce tome, Atsushi va faire face à un sérieux dilemme qui pourrait bien mener à sa mort s'il fait le mauvais choix. Dans le précédent tome, il s'était battu contre une enfant manipulée par la mafia, une meurtrière victime de la société. Il doit désormais choisir entre la livrer à la police ou la protéger. J'ai beaucoup apprécié ce passage car l'auteur tente vraiment de montrer qu'en tant qu'humain, nous ne sommes pas infaillibles et que nos sentiments, en dépit de notre raison, peuvent parfois prendre le dessus.

Et même si ce n'est pas toujours le bon choix pour notre propre personne, ça peut aider quelqu'un, voire lui sauver la vie. Je trouve ça important, dans un manga, qu'il y ait des liens entre les personnages et qu'ils soient fondés, qu'en tant que lecteur, on puisse comprendre d'où ça vient et pas juste lire le tome comme si rien n'avait d'importance.

En plus, son choix lui a certes causé des soucis (kidnapping, blessures multiples...) mais la jeune fille lui est reconnaissante et il semblerait même qu'elle se soit attachée à lui. Ça prouve que tous les personnages ne sont pas ingrats et qu'ils méritent d'être sauvés.

Un peu de sérieux ?!

Dazai est connu pour son caractère simpliste et son aspect comique qui est un vrai + pour la série. Lui qui, après ses nombreuses tentatives de suicide, a décidé qu'il mourrait en couple... a été capturé par la Mafia. Un mal pour un bien, ça nous permet d'en apprendre un peu plus sur ce personnage. Lui qui semblait si peu impressionnant se montre totalement badass dans ce tome.

Bien évidemment, on ignore toujours quelle est la véritable nature de son pouvoir, mais on voit clairement à quel point il est doué, surtout pour énerver les gens. C'est, je pense, mon personnage préféré de la série (du côté des protagonistes) pour le moment, pour sa personnalité atypique. C'est clairement le personnage qui va te faire rire plusieurs fois dans le tome et qui va te permettre de passer un agréable moment. En plus de ça, lorsqu'il combat, il est totalement gracieux, c'en est limite effrayant.

On sent parfaitement que c'est un personnage qui a confiance en lui et qui n'hésite pas à le montrer. Il va jusqu'à énerver consciemment ses ravisseurs, car il sait pertinemment où viser pour que ça fasse mal. Et ça, c'est génial à suivre.

L'ancien partenaire et l'héritier

En plus de ça, on en apprend plus sur son passé dans la mafia, notamment sa relation avec Akutagawa. Il semblerait qu'ils étaient partenaires, et qu'en plus de ça, Dazai l'ait entraîné pour qu'il maîtrise son pouvoir. Et on sent clairement qu'Aku tient énormément à la reconnaissance de son ancien compagnon, puisque lorsque ce dernier lui dit qu'Atsushi est plus fort que lui, il va chercher à prouver le contraire.

On a alors droit à un magnifique combat entre ces deux-là, l'ancien partenaire et celui qui a pris sa place et il est loin d'être vite bouclé. Car même si au premier abord, Atsushi n'a aucune chance, sa volonté pure de vaincre, à l'opposé de la haine profonde d'Aku, va lui permettre de l'emporter après de multiples blessures.

Mais il y a tout de même une question que je me pose : Je pensais qu'Akutagawa serait l'antagoniste principal de Bungô Stray Dogs, mais il semblerait qu'il ne soit pas si puissant que ça. Alors il y a désormais deux possibilités : Soit il reviendra encore plus fort, soit ceux qui tirent les ficelles de la mafia feront leur apparition...

J'ai hâte de le découvrir puisque cela va à l'antipode de ce que je pensais.