Critique Awaken 5

L'intrigue d'Awaken a pris une autre tournure depuis la fin du quatrième tome, s'éloignant ainsi de son but principal. De plus en plus de buts à court terme viennent enrichir le récit, et l'auteur manie avec brio l'intégration de révélations utiles à l'histoire principale.

Dans un premier temps, l'équipe se fait piéger par le Docteur Sawaki, créateur des drones. Ce vieil homme est un pervers immoral qui n'a d'yeux que pour son propre plaisir. Cette histoire en tant que telle ne mène à rien, elle est totalement annexe au but initial et une fois terminée, c'est en partie comme si elle n'avait jamais existé, à un détail près.

Les rêves de Kanata deviennent de plus en plus intenses et précis, à tel point que ne pas connaître la vérité finit par être insupportable. Il va insister et finir par apprendre que Shiki avait une grande sœur, qui était une éveillée. Lorsque Shiki était enfant, ils se sont battus contre l'armée adversaire dès qu'ils ont su se battre, en partie à cause d'elle puisqu'elle voulait combattre. Cependant, l'armée alliée a bombardé la zone de combat, tuant tous les enfants sauf Shiki. Suite à ça, Asu (sa sœur) s'est retournée contre ses alliés pour se venger et a été abattue. Malgré le fait qu'elle soit morte, on sent qu'un mystère rode autour d'elle, et que ça aura une influence sur l'histoire dans les prochains tomes. Ce qui me pose problème, c'est qu'on commence à bien s'éloigner de la trame scénaristique de base, et à force on risque de tomber dans une histoire à rallonge alors qu'il n'y en a pas forcément besoin.

Après, il se peut que dans le prochain tome, l'auteur se recentre sur son intrigue et apporte d'autant plus des informations qui permettront par la suite d'éradiquer ce mystérieux virus, que l'on aperçoit de moins en moins. Ce qui est bien, c'est qu'on garde toujours l'esprit très décalé de l’œuvre avec un humour parfois un peu limite (mais on aime !), des raisonnements scientifiques qui viennent enrichir les propos des personnages ainsi qu'un personnage principal qui continue d'évoluer. Mais d'un autre côté, ce tome, bien que très dynamique, est moins prenant que le précédent, car il est plus difficile de cerner ce que l'auteur cherche à nous montrer. Bien évidemment, le côté moralisateur est toujours présent, Renda n'hésite pas à nous montrer les pires facettes de l'Humain, ainsi que les conséquences que cela peut engendrer.  

Niwo

Grand fan de philosophie et de psychologie, je préfère les séries assez profondes avec une certaine maturité. Je lis des mangas depuis ma tendre enfance et depuis je n'ai jamais arrêté de m'y intéresser. J'ai besoin qu'on me force à réfléchir et remettre en cause la société dans laquelle on vit pour réellement apprécier une oeuvre (Inio Asano entre autres.).
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