Critique Awaken 4
Après la fin assez frustrante du tome 3, j'attendais avec impatience ce prochain tome. Au début de la série, j'avais grandement apprécié les explications scientifiques concernant les parasites. Bien que l'intrigue de base ne soit pas très originale, Awaken réussit à me captiver au fil des tomes.
Dans les premiers tomes, Hitori Renda a pris le temps de poser les bases scénaristiques qui sont, en passant, tout à fait maîtrisées. Effectivement, on sent qu'il a fait énormément de recherches afin de proposer une intrigue qui a du sens et ainsi, éviter les incohérences. Je dirais tout de même que ce quatrième tome se démarque des autres, car bien que ceux-ci soient bourrés d'action, ils restent assez introductifs sans en être lassants malgré tout.
J'avais un peu peur au départ qu'avec un scénario aussi fermé, on ait très rapidement fait le tour. Mais finalement, pas du tout. Tout d'abord, l'auteur prend le temps de développer les personnages et l'histoire à travers une enquête extérieure aux parasites dans ce volume. On pourrait penser que cela ne sert à rien, que c'est fait pour faire durer la série... Mais au final, il intègre avec brio des révélations sur les personnages, des informations sur les antagonistes... Avec toujours des justifications scientifiques à la clé. Et c'est ça qui semble faire la force de la série. C'est comme s'il y avait le choix entre plusieurs chemins qui mènent au même endroit, et que Renda avait choisi de ne pas prendre le plus rapide.
La première partie du tome se concentre sur Tokiji qui a été contaminé par un parasite. Cependant, il semblerait encore être doté de sa conscience, ce qui l'empêche d'attaquer Shizuku et Kanata. Cet événement, bien qu'il ne m'ait pas spécialement touché (je ne suis pas fan de ce personnage, un peu trop simplet à mon goût) nous amène un nouvel élément essentiel : un contaminé peut être toujours conscient, et par conséquent, peut possiblement être soigné. Je me demande seulement comment cette révélation va être utilisée dans la suite de l'histoire ou tout simplement si elle va avoir un quelconque intérêt. Parce que clairement, on peut y voir un risque : l'auteur amène un suspense de malade à la fin du tome 3 en nous montrant Tokiji contaminé, et au final hop, on pourra le soigner et tout le monde est content... Et au final, cette possibilité, si elle ne sert qu'à ça, me fait penser à un manga plutôt connu, où les protagonistes ne meurent jamais... Tu crois que si et en fait non, au début tu es content et à force ça devient très lourd, donc j'attends de voir comment cela va être exploité.
La seconde, comme je l'ai dit, se concentre sur une enquête concernant... les hormones sexuelles. En effet, nous prenons conscience de l'existence de drones qui sembleraient pouvoir contrôler l'excitation sexuelle par stimulation du cerveau, forçant deux jeunes personnes en bonne santé à « copuler », puis provoquer leur suicide puisque cet acte augmente considérablement la sécrétion d'hormones du plaisir. Nous avons quelques informations sur le possible coupable de cet acte et sur ses motivations, mais je pense que l'enquête aura une finalité dans le prochain tome. À travers cette enquête, nous découvrons de nouveaux pouvoirs pour notre héros Kanata, qui sembleraient être essentiels à la résolution de ce problème. Personnellement, je n'ai rien contre le fait qu'il découvre de nouvelles capacités, mais comme je l'ai dit pour la conscience des contaminés, il faut que ce soit bien exploité. Pour tout vous dire, je ne me fais pas réellement de soucis de ce côté-là, car jusqu'à maintenant, Renda a prouvé qu'il était capable d'utiliser correctement les éléments qu'il intègre à son histoire.
Surtout qu'il a suffisamment de recul sur son propre récit pour le développer et augmenter le champ de possibilités sans perdre le lecteur, en prenant le temps de lui expliquer ce qui se passe. Rajoutez à tout cela des dessins fins et détaillés, qui permettent l'immersion.
En plus, à la fin du tome, nous avons des « files » (fichiers donc) explicatifs sur certains éléments de la série qu'on pourrait ignorer si nous n'avons pas la culture nécessaire et qui aident à comprendre les événements passés.
Je pense que si l'auteur continue sur cette lancée, la série, dans son intégralité, pourrait devenir un coup de cœur. Chaque élément scénaristique semble maîtrisé et l'auteur met en place divers processus afin de nous faire acheter le prochain tome. Révélations sur le passé des personnages, suspense, retournements de situation... Ce manga a ce qu'il faut pour devenir un manga génial.
Dans les premiers tomes, Hitori Renda a pris le temps de poser les bases scénaristiques qui sont, en passant, tout à fait maîtrisées. Effectivement, on sent qu'il a fait énormément de recherches afin de proposer une intrigue qui a du sens et ainsi, éviter les incohérences. Je dirais tout de même que ce quatrième tome se démarque des autres, car bien que ceux-ci soient bourrés d'action, ils restent assez introductifs sans en être lassants malgré tout.
J'avais un peu peur au départ qu'avec un scénario aussi fermé, on ait très rapidement fait le tour. Mais finalement, pas du tout. Tout d'abord, l'auteur prend le temps de développer les personnages et l'histoire à travers une enquête extérieure aux parasites dans ce volume. On pourrait penser que cela ne sert à rien, que c'est fait pour faire durer la série... Mais au final, il intègre avec brio des révélations sur les personnages, des informations sur les antagonistes... Avec toujours des justifications scientifiques à la clé. Et c'est ça qui semble faire la force de la série. C'est comme s'il y avait le choix entre plusieurs chemins qui mènent au même endroit, et que Renda avait choisi de ne pas prendre le plus rapide.
La première partie du tome se concentre sur Tokiji qui a été contaminé par un parasite. Cependant, il semblerait encore être doté de sa conscience, ce qui l'empêche d'attaquer Shizuku et Kanata. Cet événement, bien qu'il ne m'ait pas spécialement touché (je ne suis pas fan de ce personnage, un peu trop simplet à mon goût) nous amène un nouvel élément essentiel : un contaminé peut être toujours conscient, et par conséquent, peut possiblement être soigné. Je me demande seulement comment cette révélation va être utilisée dans la suite de l'histoire ou tout simplement si elle va avoir un quelconque intérêt. Parce que clairement, on peut y voir un risque : l'auteur amène un suspense de malade à la fin du tome 3 en nous montrant Tokiji contaminé, et au final hop, on pourra le soigner et tout le monde est content... Et au final, cette possibilité, si elle ne sert qu'à ça, me fait penser à un manga plutôt connu, où les protagonistes ne meurent jamais... Tu crois que si et en fait non, au début tu es content et à force ça devient très lourd, donc j'attends de voir comment cela va être exploité.
La seconde, comme je l'ai dit, se concentre sur une enquête concernant... les hormones sexuelles. En effet, nous prenons conscience de l'existence de drones qui sembleraient pouvoir contrôler l'excitation sexuelle par stimulation du cerveau, forçant deux jeunes personnes en bonne santé à « copuler », puis provoquer leur suicide puisque cet acte augmente considérablement la sécrétion d'hormones du plaisir. Nous avons quelques informations sur le possible coupable de cet acte et sur ses motivations, mais je pense que l'enquête aura une finalité dans le prochain tome. À travers cette enquête, nous découvrons de nouveaux pouvoirs pour notre héros Kanata, qui sembleraient être essentiels à la résolution de ce problème. Personnellement, je n'ai rien contre le fait qu'il découvre de nouvelles capacités, mais comme je l'ai dit pour la conscience des contaminés, il faut que ce soit bien exploité. Pour tout vous dire, je ne me fais pas réellement de soucis de ce côté-là, car jusqu'à maintenant, Renda a prouvé qu'il était capable d'utiliser correctement les éléments qu'il intègre à son histoire.
Surtout qu'il a suffisamment de recul sur son propre récit pour le développer et augmenter le champ de possibilités sans perdre le lecteur, en prenant le temps de lui expliquer ce qui se passe. Rajoutez à tout cela des dessins fins et détaillés, qui permettent l'immersion.
En plus, à la fin du tome, nous avons des « files » (fichiers donc) explicatifs sur certains éléments de la série qu'on pourrait ignorer si nous n'avons pas la culture nécessaire et qui aident à comprendre les événements passés.
Je pense que si l'auteur continue sur cette lancée, la série, dans son intégralité, pourrait devenir un coup de cœur. Chaque élément scénaristique semble maîtrisé et l'auteur met en place divers processus afin de nous faire acheter le prochain tome. Révélations sur le passé des personnages, suspense, retournements de situation... Ce manga a ce qu'il faut pour devenir un manga génial.
Niwo
Grand fan de philosophie et de psychologie, je préfère les séries assez profondes avec une certaine maturité. Je lis des mangas depuis ma tendre enfance et depuis je n'ai jamais arrêté de m'y intéresser. J'ai besoin qu'on me force à réfléchir et remettre en cause la société dans laquelle on vit pour réellement apprécier une oeuvre (Inio Asano entre autres.).
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