Critique L'île du temps 1

Une équipe de télévision débarque sur l'île inhabitée de Yago afin d'y réaliser une émission. Jun Sakura, jeune employé à temps partiel fait tomber son téléphone professionnel dans un étang et reçoit bientôt une étrange vidéo sur son téléphone perso : un mystérieux personnage lui affirme qu'il vient du futur et que toute l'équipe de tournage court un terrible danger : bientôt la terre va trembler et les meurtres vont commencer...Faut-il croire à cet avertissement ? Quel est le pouvoir mystérieux de cette île ? Jun va devoir changer l'avenir s'il veut survivre...

Au vu du synopsis, l’Ile du temps se présente comme une nouvelle histoire de survie. On ne compte plus le nombre de survival game sur le marché français, qui est visiblement un genre qui fonctionne toujours autant. Maintenant, il faut de l’originalité pour attiser la curiosité du lecteur. Ce one-shot se démarque-t-il de ses prédécesseurs ? Nous allons le voir tout de suite !

Après quelques pages pour nous présenter l’île et l’équipe de tournage, l’auteur nous plonge rapidement dans le vif du sujet. Les personnages commencent à prendre leurs marques et à explorer les lieux. Cependant, ce mystérieux message que reçoit Jun va vite semer le trouble dans l’esprit du jeune homme. Et les ennuis ne vont pas tarder à arriver. Malheureusement, c’est une histoire trop classique que nous propose le mangaka. Tout semble déjà vu et l’auteur ne fait que réutiliser des éléments déjà bien connus du public. L’isolation sur une île désaffectée, l’annonce comme quoi un tueur se trouve parmi eux, rien qui renouvelle le genre. Il y a bien cette notion du voyage dans le temps mais ce n’est pas assez exploité. De plus, le schéma narratif est beaucoup trop convenu. Il n’y a aucune surprise et le récit est globalement lent.

Les personnages, en plus d’être stéréotypés, manquent totalement de profondeur. Ils sont pour la plupart peu attachants et certains deviennent même agaçants. Au niveau de l’ambiance, on ne se sent pas assez oppressé. Les protagonistes semblent angoissés mais cette peur ne se transmet pas au lecteur. C’est en partie dû au dessin qui est trop classique et qui manque de contrastes sur certaines planches. Certes, on retrouve des scènes de meurtres mais l’horreur n’est pas plus poussée que ça.

En fin de tome, le rythme commence enfin à s’accélérer et on s’approche peu à peu du dénouement. On a beaucoup d’éléments de réponses mais la révélation du meurtrier est un peu décevante. Ceux qui ont l’habitude de lire ce genre de récit ne seront pas surpris. Néanmoins, il faut bien l’avouer, la chute est bien trouvée et pourra satisfaire le lecteur.


Végéta69

Journaliste/assistant de production. Passionné de mangas depuis l'âge de 10 ans, j'apprécie autant du shonen que du seinen. Avec mes chroniques, je partage avec vous ma passion en vous proposant mon humble ressenti, tout en essayant de garder un esprit critique et objectif pour vous satisfaire. mail: vegeta69mj@yahoo.fr
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