Critique Innocent 9

Et voilà, nous en sommes déjà au dernier tome d’Innocent ! Que dire de plus sur cette formidable série ? Les dessins sont toujours sublimes et les métaphores toujours plus imaginatives. On se surprend à s’attarder sur certaines pages juste pour tout détailler.

Ce tome est un peu moins centré sur Marie-Antoinette bien qu’elle y joue bien sûr un rôle très important et qu’il est amusant de voir comme la vie à la cour de Versailles n’est que faux semblants et flatterie. La future reine va devoir composer avec son entourage même si ce n’est pas facile. On se rend compte que des petits détails de comportement peuvent avoir des conséquences terribles sur la stabilité de la cour.

Pas d’exécutions ni de violence à outrance comme dans certains tomes précédents. L’auteur préfère laisser la place aux relations entre les personnages ce qui est tout aussi passionnant tant les enjeux sont importants.

C’est plutôt le duel psychologique entre Charles-Henri et Marie-Josèphe qui est au centre de l’attention. La fin du tome, même si elle ne marque pas une vraie fin, est tragique. C’est comme si toutes les “bonnes personnes” étaient destinées à mourir. Trahison et manipulation sont au rendez-vous.

En tout cas, l’auteur insiste sur l’attitude des membres de la cour de Versailles face à la pauvreté du peuple. Même les enfants sont traités comme des moins que rien et ceci donne lieu à des scènes vraiment poignantes et révoltantes. On sent que la révolution approche...