Critique No Guns Life 1

Jûzô Inui est un extend : on lui a implanté un revolver à la place de la tête. Depuis la grande guerre, il gagne sa vie dans cette ville grouillante d'autres extends, d'autres individus bénéficiant, comme lui, d'extensions mécaniques. Son business ? Résoudre des affaires dans lesquelles des extends sont impliqués. Un jour, Jûzô reçoit l'étrange visite d'un homme poursuivi par la police pour kidnapping. Il demande à Jûzô de protéger l'enfant qu'il a enlevé... !! Toutefois la gigantesque multinationale Beruhren va entrer dans le jeu... Jûzo est loin de se douter du guêpier dans lequel il vient de fourrer son nez !

Ce nouveau manga de Science-fiction ne manquera pas d’intriguer plus d’un lecteur. En effet, No guns life surprend de part son synopsis mais aussi avec son héros qui possède un revolver à la place de la tête, ce qui n’est pas commun !

Dès le départ, le ton est donné et on se retrouve sans surprise avec un protagoniste qui porte le récit. Après une introduction efficace qui nous familiarise un peu plus avec la société dans laquelle évoluent les extends, on s’intéresse rapidement plus en détail à Jûzô. Sous ses airs d’antihéros, il dégage un réel charisme de par sa particularité mais aussi son allure. Vêtu d’un long manteau gris, une cigarette toujours à la main et surtout son visage peu commun. Autant le dire, il peut en intimider plus d’un avec son apparence de « dur à cuire ». Il offre également une certaine originalité et certains mystères notamment autour de la gâchette du pistolet. D’autant plus que son regard particulier fait de lui un être très étrange. Mais toutes ses extensions mécaniques n’empêchent pas à Jûzô de ressentir des émotions, ce qui permettra un développement intéressant du personnage. Le mangaka parvient dès le début à créer un charme à son protagoniste, un très bon point pour la suite de l’histoire.

Tasuku Karasuma nous plonge dans un univers sombre et malsain qui regorge de manipulations et autres coups bas. L’intrigue est bien construite et le rythme du récit est très soutenu. Les scènes d’action sont très dynamiques avec un dessin nerveux et explosif. La narration ruisselle également de problématiques et de réflexions sur la liberté des individus qui sont censés appartenir à l’entreprise Berühren. Ne peuvent-ils plus vivre de manière autonome ? Des notions qui sont toujours intéressantes à aborder.

Les explications sur les extends sont bien amenées et ça ne manque par de clarté. Mais ce qui fait également la force de la série, c’est la richesse des personnages, ils ont chacun une particularité avec une apparence parfois très surprenante. Le lecteur ne s’ennuiera pas de ce côté-là ! Ce qui est dommage, c’est que certains antagonistes sont parfois un peu trop stéréotypés et quelques passages manquent de crédibilité. Mais ceci n’est pas si grave tant l’intrigue nous passionne.

Petit à petit, l’histoire et le passé de Jûzô vont être dévoilés et cela va apporter de la profondeur au personnage. Le mangaka exploite parfaitement le potentiel de son antihéros et c’est pour cette raison qu’on lui pardonne un humour un peu maladroit.

De nombreuses complications vont faire leurs apparitions en fin de tome et accomplir la mission de Jûzô ne sera pas chose facile. Et une fois de plus, l’auteur parvient à surprendre son public tout en offrant un final époustouflant.

Végéta69

Journaliste/assistant de production. Passionné de mangas depuis l'âge de 10 ans, j'apprécie autant du shonen que du seinen. Avec mes chroniques, je partage avec vous ma passion en vous proposant mon humble ressenti, tout en essayant de garder un esprit critique et objectif pour vous satisfaire. mail: vegeta69mj@yahoo.fr
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