Chronique : King's Game Origin T.1

Découvrez nos premières impressions sur la préquelle de la série

 

4 août 1977, village de Yonaki.

Dans ce petit hameau de montagne coupé du reste du monde, un adolescent reçoit une enveloppe noire. À l’intérieur, une invitation à un mystérieux “jeu du Roi” accompagnée d’un premier défi macabre : tous les habitants du village âgés de 10 à 20 ans devront toucher un cadavre humain avant la fin de la journée sous peine d’être punis par le Roi…

Pour les 32 villageois, c’est le début d’une partie d’échecs mortelle contre un ennemi invisible et tout-puissant !

Titre : King's game - Origin T.1
Editeur français : Ki-oon
Date de sortie : 12/02/2015
Dessinateur : J-ta YAMADA
Scénariste : Nobuaki KANAZAWA

Série terminée en 6 tomes

 

Revoilà la licence « King’s Game ». Après la saison une, la deux, voici la «préquelle », avec tous les risques que cela comporte.  Pour ceux qui ont lu les deux autres saisons, vous connaissez sûrement le lieu de l’intrigue où Nobuaki Kanazawa développe l’histoire dans cette série. 1977, village de Yonaki. Cet étrange hameau vit en quasi autarcie. Peu de contact avec l’extérieur et très rapidement, l’instauration d’un drôle de jeu : le « King’s Game »… Comment cette nouvelle saison démarre-t-elle ?

Encore une fois des adolescents

Dans ce premier volume de « King’s Game Origin » on rencontre très rapidement les nouveaux protagonistes. Ils sont comme d’habitude jeunes. Kazunari et Natsuko sont cousins, mais ils semblent partager plus que des liens de sang. C’est une étrange entrée en matière que d’avoir ce genre de situation. Très rapidement, on est plongé dans l’esprit du village, son système replié sur lui-même, les contacts limités avec l’extérieur et les codes sociaux un peu différents. Cette fois-ci le jeu du Roi ne peut pas commencer par un simple sms. En effet, en 1977 pas de téléphones portables, ainsi nos jeunes protagonistes avec leurs amis et camarades vont trouver une lettre qui leur ordonne d’aller toucher un cadavre. C’est ainsi que tout commence.  Tout comme dans les deux autres saisons, c’est encore une fois, par les adolescents que tout débute… Les auteurs semblent apprécier la crédulité de cet âge-là…

 

Retour aux adultes…et à la police !

Mais, très vite, sans grande surprise, les événements tournent au drame. Les adultes s’en mêlent et même la police. Si dans la deuxième saison, le recours au « monde adulte » était limité, cette fois-ci, on revient aux bases de la saison une, avec le retour en force de l’incompréhension policière. A vrai dire, le phénomène est nouveau et les personnages ne font rien pour se rendre plus innocents aux yeux des autres. L’usage des « adultes » avait été tenté dans la première saison, sans grand succès, si bien que le scénariste avait fini par les éclipser… dans la plus grande incompréhension ! Nous verrons bien si cette fois-ci le recours à cet aspect scénaristique sera mieux mené…

 

Plus Shonen que Seinen…

Personnages adolescents, défis grotesques (il faut le dire, puisqu’ils les suivent !), dessins légers et fond de bons sentiments font de « King’s Game Origin » plus un Shonen qu’un véritable Seinen. Ce n’est pas parce qu’il y a des morts ou un cadavre que le manga en est plus dur. Les relations des personnages, leurs façons d’appréhender les situations et les défis confirment ce sentiment de trop grande légèreté. L’histoire ne va pas vraiment au fond. L’occasion de faire un véritable huis-clos n’est pas saisie malheureusement, alors que le genre pourrait très bien s’y prêter.

Lelouch

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