Chronique : Darker than black T.1

Découvrez nos premières impressions sur cette nouvelle série du catalogue Ki-oon

 

Voilà 10 ans maintenant qu’un champ de force d’origine inconnue, la Porte des Enfers, s’est dressé autour de Tokyo. Ce mystérieux bouleversement s’est accompagné de la mutation de nombreux humains en êtres dotés de pouvoirs surnaturels, les Contractants. Ces implacables machines à tuer sont souvent employées illégalement par certaines organisations mafieuses, voire quelques organismes d’État, pour s’acquitter des basses besognes... Si leur existence reste une rumeur pour le grand public, c’est en partie grâce à la Section 4, une brigade d’élite créée dans le but de surveiller et d’appréhender les Contractants pour empêcher leur circulation au sein de la société civile... Pour Misaki Kirihara, jeune et brillant lieutenant de la Section 4, les dernières semaines n’ont pas été de tout repos : un mystérieux Contractant erre dans les rues de Tokyo et dupe ses victimes, des humains au bord du suicide, en leur proposant de les aider dans leur quête de vengeance...

 

Titre : Darker than black T.1
Editeur français : Ki-oon
Date de sortie : 12/02/2015
Dessinateur : Yuji IWAHARA
Scénariste : BONES

Série terminée en 4 tomes

 

Un univers familier pour certains

Darker than black est un titre qui évoque des choses pour certains d'entre vous et pour cause : un manga et un anime sortis en 2007 et un autre anime sorti en 2009. On est donc à même de se demander si pour lire ce titre il faut déjà avoir appréhendé l'univers de Darker than black. La réponse est non. En effet, cette nouvelle série raconte une enquête complètement inédite et pouvant se lire indépendamment du reste. Mais il est certain que les fans de la série prendront plaisir à retrouver leur repères.

 

© 2009 Yuji Iwahara / SQUARE ENIX © BONES, Tensai Okamura / DTBG Committee, MBS



On nous explique donc assez rapidement ce qu'il en est et dans quel univers les protagonistes évoluent. Encore une fois, Tôkyô est la cible d'un phénomène étrange puisque qu'elle se retrouve littéralement encerclée par la "Porte des enfers". C'est à partir de ce moment-là que l'on voit se produire des phénomènes étranges... en effet, certaines personnes commencent à développer des pouvoirs et à perdre leurs émotions. Elles sont devenues un véritable danger pour la société et c'est pour cela que la brigade d'élite de la section 4 oeuvre dans l'ombre afin de protéger les habitants.

Ne connaissant absolument pas l'univers de Darker than black, j'ai pris ce manga comme il venait et je n'ai eu aucun mal à rentrer dans l'histoire. Les explications données en début de tome sont largement suffisantes pour pouvoir apprécier cette enquête surnaturelle. Ici, il est question de résoudre une affaire de meurtres en série.

 

Une enquête policière avant tout

Malgré un univers qui reste tout de même assez classique dans son genre, Darker than black arrive à tirer son épingle du jeu grâce à l'introduction d'une enquête policière. C'est d'ailleurs finalement cet aspect qui est prédominant dans ce manga et dès les premières pages, on se retrouve sur une scène de crime des plus étranges.

 

© 2009 Yuji Iwahara / SQUARE ENIX © BONES, Tensai Okamura / DTBG Committee, MBS

 

Le surnaturel est le quotidien de ce Tôkyô fictif et il en faut plus pour impressionner Misaki Kirihara, lieutenant de la fameuse section 4. Cette enquête s'avère compliquée car Misaki ne s'explique pas le motif de ces meurtres. On soupçonne de suite les contractants (ceux qui ont développé des pouvoirs) mais il faut savoir que normalement, ceux-ci font preuve d'une grande logique. On dit même d'eux qu'il n'agissent jamais de façon irrationnelle et donc ne pourraient pas commettre de crimes "gratuits", et pourtant...

Ce début d'enquête est raconté de façon très claire et le tout prend forme progressivement

 

Mais qui sont vraiment les contractants ?

Dans ce premier volume, les néophytes se familiarisent avec les contractants qui sont tout simplement des personnes qui ont développé un pouvoir suite à l'apparition de la porte des enfers aux abords de Tôkyô. Mais ils n'ont pas l'air de tous avoir les mêmes motivations. Certains n'arrivent pas à contrôler leur pouvoir et d'autres ont perdu toute individualité en devenant des sortes de pantins.

Par contre, ils ont visiblement tous un points commun : ils doivent s'acquitter d'une action particulière à chaque fois qu'ils utilisent leur pouvoir. D'ailleurs, le personnage qui explique ceci doit faire quelque chose de très singulier qui peut laisser dubitatif : avaler des objets ronds !

© 2009 Yuji Iwahara / SQUARE ENIX © BONES, Tensai Okamura / DTBG Committee, MBS

 

Drôle de contrepartie tout de même ! J'avoue que ce passage m'a un peu refroidi et fait perdre l'espace d'un instant la crédibilité au récit. Il faut bien avouer que c'est assez ridicule. Mais heureusement, c'est le seul moment d'"égarement" et l'auteur garde globalement un ton sérieux tout au long du tome. Non pas que je sois contre quelques scènes qui détendent l'atmosphère mais vu le ton et l'ambiance générale du manga, ce ne serait pas forcément bienvenu.

Au premier abord, on pourrait penser que les contractants sont tous méchants mais le fameux BK-201, qui est pourtant considéré comme un ennemi des humains, semble ne pas avoir totalement perdu son irrationnalité... il y a donc de l'espoir mais pour le moment on ne sait pas vraiment sur quel pied danser, et c'est tant mieux pour le suspense.

Skeet

Créateur de Manga Sanctuary et avant tout lecteur de manga depuis la fin des années 80.
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