Questions aux éditeurs - Juin 2012 avec Akata

Tout de suite les réponses à vos questions !

Encore de nombreuses questions ce mois-ci pour Akata, la branche manga des éditions Delcourt. Merci à Dominique Veret, Nagy Veret et Bruno Pham pour leur sincérité. Ne pratiquant pas la langue de bois, Akata s'exprime sans détour et revendique son statut d'éditeur "de la campagne", avec des lectures intéressantes et intelligentes qui apportent quelque chose, une réflexion, une émotion, une revendication.

 

 

Bonjour Akata. Vous êtes le prestataire de services des éditions Delcourt pour la partie manga. Pouvez-vous nous expliquer comment cela fonctionne ? Avez-vous totale liberté sur la politique éditoriale, ou y a t-il certaines contraintes à respecter ? takamura

Nous sélectionnons des titres et nous les proposons avec de l'argumentation à Guy Delcourt (le patron des éditions Delcourt) qui décide de ceux dont nous chercherons à acquérir les droits. Ensuite, nous nous occupons des négociations avec les éditeurs japonais. Notre plus grosse contrainte, c'est en fait «l'évolution du marché». Si la tendance est au manga léger et purement commercial, nous devons suivre mais en essayant de le faire le mieux possible et en dénichant malgré tout des mangas frais et originaux (soit graphiquement comme Undead, ou au niveau de l'histoire comme Hadès ou encore comme Fight Girl). Cela dit, nous sommes quand même très libres dans la mesure où Guy Delcourt est beaucoup plus pertinent que les tendances lourdes du marché. Comme c'est quelqu'un de cultivé, même si l'on ne peut pas réaliser totalement notre catalogue idéal, avec les Éditions Delcourt, on ne sombrera jamais dans la vulgarité. Ainsi tous les titres que nous sortons ont ce petit truc qui fait la particularité du catalogue « Akata/Delcourt».

Une fois qu'un titre est acquis, c'est Akata qui supervise toute la préparation de sa sortie. Nous choisissons le traducteur, l'adaptateur, le lettreur. Nous participons aussi à la préparation graphique des jaquettes. Pour le marketing, il se construit en complicité avec la responsable de la promo manga. Et pour la presse, nous fournissons toute la documentation sur un projet pour qu'il soit valorisé le mieux possible auprès des médias.

 

 

Bonjour, Pouvez-vous nous expliquer en quelques mots la politique générale d'Akata ? J'ai toujours beaucoup apprécié et loué l'initiative prise dans certaines séries telles que Fruits Basket, de laisser les suffixes japonais qui sont quoique certains prétendent, intraduisibles en français ; comptez-vous poursuivre sur cette excellente voie ou allez-vous vous conformer à la tendance des autres éditeurs à les supprimer quitte à les remplacer par des traductions inégales ou ridicules ? Merci (Sherryn )

Notre politique générale : les lecteurs ne sont pas des consommateurs et les mangas peuvent nous faire grandir dans nos têtes de mille manières. En nous la grattant autant qu'en nous distrayant... Et publier des mangas, c'est éviter au maximum la facilité.

En ce qui concerne la traduction. C’est une question particulièrement complexe… Pour y répondre, il faut d’abord se demander ce qu’est une bonne traduction. La réponse à nos yeux est qu’une bonne traduction doit avant tout et surtout retranscrire avec pertinence, le fond d’une œuvre, son ambiance et son émotion (à l’inverse d’une traduction «mot à mot»). Le problème de garder les suffixes japonais, c’est que finalement, cela relève plus de la flemme que d’autre chose. Et cela rend le résultat très peu accessible pour le grand public. Même pour quelqu’un qui connaît le sens de leur utilisation, cela reste finalement quelque chose de très abstrait. On peut savoir qu’un «-kun» ou un «-chan» évoque des relations intimes ou de confiance entre deux individus, mais qui en France peut réellement ressentir ce que cela signifie profondément ? Qui connait le plaisir qu’on éprouve quand la personne qu’on aime utilise un suffixe pour nous appeler ? Ce plaisir, cette sensation, on peut la connaître de la même manière, mais c’est par d’autres procédés linguistiques qu’on la communiquera en français.

Si on réfléchit bien, l’importance de ces suffixes, c’est finalement d’appuyer sur les sentiments des personnages, d’impliquer le lecteur dans l’émotionnel de l’histoire, de lui permettre de s’en rapprocher. Les laisser en français, c’est faire exactement l’inverse : rajouter une touche plus japonaise, certes, mais qui pour la grande majorité du lectorat, va rajouter de la distance, rendre l’œuvre paradoxalement moins «authentique». Toute la difficulté est d’offrir une traduction et une adaptation en français qui, sans utiliser ces suffixes, ne soit pas ridicule, et puisse provoquer la même émotion. C’est effectivement compliqué, d’autant que les traducteurs et adaptateurs de mangas sont souvent insuffisamment payés et doivent enchaîner trop de livres tous les mois pour subvenir à leurs besoins.

Pour en revenir au cas de Fruits Basket, la traduction de cette série a été bien compliquée… Il faut avouer que traduire Natsuki TAKAYA, qui livre des récits particulièrement sensibles où les sous-entendus et ambiguïtés sont nombreuses, n’est jamais très aisé. La série a connu au total trois adaptateurs, qui n’ont pas fait les mêmes choix, qui n’avaient pas les mêmes points de vue. L’autre problème majeur a été que, lors du début de la traduction, de nombreux éléments de l’histoire n’étaient pas révélés, et cela a pu induire des erreurs d’interprétation. C’est toute la difficulté quand on travaille sur des séries en cours. Cela dit, comme nous avons pu rencontrer Natsuki TAKAYA lors de sa venue en France, cela nous a permis de réaliser un travail beaucoup plus en complicité pour la traduction de Twinkle Stars - Le Chant des Etoiles. Bien que la série fut en cours quand nous l’avons lancée en France, nous avions systématiquement les informations nécessaires pour réaliser une traduction qui serait cohérente du début à la fin.

Tout cela pour dire que, sans aucun doute, Fruits Basket mériterait d’être retraduit dans son intégralité. Nous espérons pouvoir proposer cela dans le futur. Si ce projet se concrétise, la nouvelle traduction n’utilisera pas les suffixes japonais. Mais elle fera mieux : elle retranscrira la substance des relations entre les personnages et du propos de l’auteure.


 

 

 

"Notre politique générale : les lecteurs ne sont pas des consommateurs et les mangas peuvent nous faire grandir dans nos têtes de mille manières. En nous la grattant autant qu'en nous distrayant... Et publier des mangas, c'est éviter au maximum la facilité."

 

 

Coucou Akata et Delcourt ! Alors voilà ma question : Vous communiquez beaucoup via votre site et sur facebook, sur des sujets très orientés (politique, écologie etc...) J'aimerais comprendre pourquoi vous vous engagez sur ce terrain sujet à polémique ? Personnellement j'adore vous lire et découvrir vos coups de gueule, mais n'avez-vous pas peur de vous couper d'une partie de votre lectorat ou de passer pour des marginaux ? Grande lectrice de shojo, j'adore vos séries et je vous remercie car sans vous je n'aurais jamais tenté de lire des titres complètement différents de mes lectures habituelles. Ainsi j'ai découvert Ki-itchi !!, Journaliste, L'Affaire SugayaEnfant Soldat etc... Merci et continuez comme cela ^^ ! fan2

Cela fait vraiment très plaisir de découvrir le nombre de titres pas vraiment grand public qui vous a intéressé dans notre catalogue ! C'est très encourageant !

Si on communique en mettant en avant des sujets que l'on peut considérer comme politique ou écologique, c'est parce que nos choix éditoriaux, notre façon de vivre (à la campagne, proche de la nature) et notre vision du monde fonctionnent ensemble. Nous vivons notre «culture» et l'exprimons à travers notre travail. Ce n'est pas à notre avis être marginal que de se comporter de cette manière. Par contre, il est possible qu'il soit de plus en plus difficile de vivre de cette façon. C'était pourtant très courant dans l'édition, surtout dans la BD, mais cela a commencé à disparaître progressivement depuis les années 90. D'une certaine manière, Akata fonctionne encore à l'ancienne. On ne s'intéresse pas à la culture de marché et de consommation actuelle. On sait comment notre société fonctionne et comment il faut faire pour rester indépendant et permettre à des mangas intéressants de paraître.

Si on ne sait pas se faire remarquer, c'est impossible de traduire les vraiment bon mangas. De plus, la presse manga et les sites de manga ne savent pas se battre pour faire changer la situation. Le journalisme manga ne revendique rien avec force et caractère. Les journalistes de la presse people passent pour des aventuriers à côté de ceux du manga.

 

 

 

 

Bonjour AkataSoleil a récemment intégré Delcourt. Est-ce que cette intégration a eu/va avoir des répercussions sur vous ? Merci d'éditer Ascension ! Saiko

Soleil fonctionne en totale indépendance et nous avons des très bonnes relations. Quand il y a des salons, on discute avec grand plaisir ensemble et on échange des infos et des points de vue. Chacun a sa manière d'aborder le manga et les relations sont très chaleureuses.

 

Quant à Ascension nous aimerions que ce manga soit encore plus connu ! Notre grande fierté est d'avoir réussi à faire connaître Shin'ichi SAKAMOTO en publiant ses œuvres au fur et à mesure de son évolution artistique. On attend avec impatience le début de la parution de sa prochaine série au Japon !

 

 

Cliquez ici pour l'interview de Shin'ichi SAKAMOTO

 

 

Bonjour l'équipe d'Akata ! Vous avez décidé il y a quelques mois d'espacer vos sorties manga afin de désengorger le marché saturé. Vous avez même invité les autres éditeurs à faire de même. Quel bilan tirez-vous de cette initiative, plusieurs mois après ? ivan isaak

Honnêtement, nos revenus ont baissé d'une manière très douloureuse et on mange encore plus de riz qu'avant !! Mais nous commençons à apprendre à mieux choisir nos prochains titres pour pouvoir agrémenter rapidement, avec un plus grand choix de légumes, notre riz ! En fait, comme le disent les gros éditeurs : «moins tu publies de titres, moins tu occupes le marché». Et avec moins de titres, nos parts de marché ont diminuées. Donc nous ne pouvons plus lancer aussi souvent des nouvelles séries, et par conséquent nous devenons de moins en moins connus pour les nouveaux lecteurs de manga...

En plus et au final, le marché est toujours aussi saturé ! Sans compter que Kazé va encore augmenter sa production ! On a se faire sacrément avoir quelque part...

 

 

Bonjour. On demande souvent à Kazé ce que cela change pour eux d'être maintenant géré par des japonais. Mais j'aimerais vous poser cette même question. En tant que concurrent, y a t-il eu beaucoup de changements suite à cela ? Êtes-vous toujours prioritaires sur des titres dont vous suivez l'auteur ? En quoi «les règles du jeu» ont elles changé ? Merci d'avance Ogami Itto

Au début, nous avons trouvé tout cela sympathique mais par la suite, surtout que Kazé veut maintenant s'imposer sur le marché avec plus de publications et que Shueisha a annoncé par l'intermédiaire de Viz Europe que Kazé était prioritaire sur absolument tous les titres de son catalogue, nous avons réalisé que c'était une trahison envers les éditeurs historiques français ! Ce genre d'histoire peut rendre très nationalistes les plus gentils d'entre nous. C'est certainement très choquant de lire ce genre de chose et surtout venant de personnes qui ont commencé à orienter leur travail vers le manga à partir de 1988. 24 ans à travailler pour valoriser la culture japonaise à travers sa culture pop pour en arriver à être en concurrence avec des éditeurs japonais sur le sol de notre territoire!

 

C'est un fait objectif qu'en vingt ans, c'est la France qui a le plus contribué et internationalement à la reconnaissance et au respect légitime que l'on doit à la culture japonaise grâce à sa mise en avant par notre jeunesse et nos éditeurs des différents moyens d'expression de la culture pop japonaise (mangas, dessins animés, films, musique, etc...). C'est la France qui a déclenché le «cool Japan» qu'ont revendiqué des hommes politiques au Japon ! C'est la France qui finalement a appris au Japon à vendre sa culture et à augmenter ses parts de marché sur la base, entre autre, d'un estampillage «traduit en France» ! Et tout cela pour finir par marcher sur la tête des éditeurs français. Au surcroit, au début d'une période de crise qui s'annonce carabinée.

 

D'ailleurs, est-ce que la popularité des personnages de DC et de Marvel, et la vague des films de Super Héros ont encouragé les grands éditeurs de comics américains à s'installer en France sans respecter leurs partenaires ? Ils continuent à vendre leurs droits à des éditeurs français comme le fait aussi Disney ! On peut donc comprendre que nos éditeurs et la profession n'apprécient pas la nébuleuse Kazé.

 

 

"Le journalisme manga ne revendique rien avec force et caractère. Les journalistes de la presse people passent pour des aventuriers à côté de ceux du manga."

 

 

Ces dernières années on a, malheureusement, assisté à la disparition de la presque totalité des éditeurs français de manhwa et manhua. Pourtant il y a des œuvres coréennes et chinoises qui sont , à mon avis, supérieures en qualité à des nombreuses œuvres japonaises, comme par exemple Jack Frost, Raiders , Yureka, Chinese Youth, China Girls et plein d'autres encore. J'aimerais donc avoir votre avis sur le sujet parce que moi en tant que consommateur je n'arrive pas à comprendre pourquoi les marchés du manhwa et du manhua ont tant de peine à percer en Europe francophone, alors que ce sont des marchés bourrés d'œuvres magnifiques, d'artistes et d'auteurs talentueux ? Et pour finir j'aimerais aussi savoir si les marchés du manhwa et du manhua sont susceptibles de vous intéresser ou pas du tout ? Merci (Rafael )

Les bandes dessinées asiatiques sont passées par le manga pour se faire reconnaître en France. Et tout comme en Asie, chez nous c'est toujours le manga qui domine. C'est une situation qui provient de l'histoire de la bande dessinéeen Asie. Le premier pays de ce continent à avoir pu se moderniser en connaissant une longue période de paix a été le Japon. Il s’est ainsi développé et a permis au manga de s'épanouir et d'atteindre sa maturité pendant que les autres pays asiatiques vivaient des périodes de troubles, d'instabilité et de transformation. Le manga pendant tout ce temps pu quand même être traduit dans toute la zone asiatique, très souvent dans des versions pirates et participer ainsi par influence à la naissance des BD locales. Nous sommes maintenant entrés dans une période où d'autres BD asiatiques vont s'affirmer de plus en plus. Il est certain que des œuvres surprenantes chinoises, coréennes ou d'autres pays feront de plus en plus l'actualité. Pour ce qui nous concerne, nous resterons toujours fidèles au Japon. Il y a encore beaucoup d'œuvres japonaises à faire découvrir et le Japon fait partie de notre vie.


 

 

 

Bonjour. Il y a de plus en plus d'éditeurs qui proposent des éditions Deluxe. Pensez-vous en proposer aussi ? Si oui, vous envisagez quels titres en particulier ? Merci Miawka

Nous sommes en train de réfléchir très sérieusement à la possibilité d’éditions Deluxe, mais rien n’est encore clairement fixé. Pour dire vrai, nous souhaitions publier à l’occasion de nos 10 ans une version Deluxe de Heads, mais cela n’a pas été possible. Nous sommes actuellement en train de finaliser avec Shueisha la possibilité de la version Deluxe de Gokinjo, Une Vie de Quartier, qu’on espère pouvoir proposer en début d’année prochaine. D’autres titres sont envisageables pour 2013, mais cela dépend de beaucoup de paramètres. Nous préférons donc ne pas trop nous avancer…

 

 

 

 

Bonjour à l'équipe d'Akata/Delcourt qu'il faut d'abord remercier pour son investissement et son choix de séries originales. Vous avez amorcé récemment la publication de Ki-itchi VS, quelle joie de retrouver Hideki ARAI dans nos rayons ! Un seul petit problème me pousse à la question : le volume 8 de la première série sera-t-il réimprimé ? Il me manque ce volume et impossible de mettre la main dessus (je ne suis surement pas le seul dans cette situation. Tant que nous sommes sur ARAI, une autre série de ce même auteur est-elle envisageable dans un futur plus ou moins proche ? (Meristeme )

Nous sommes pour l'instant trop contents de pouvoir poursuivre la publication de Ki-itchi !! avec Ki-itchi VS, mais comme ce n'est pas une série qui a un grand succès, nous n’envisageons pas pour l'instant la publication d'une autre œuvre de cet auteur. Guy Delcourt a vraiment agi en éditeur en poursuivant la publication de ce titre dont les ventes sont vraiment faibles. Les éditeurs qui vous font découvrir des mangas différents doivent être soutenus et encouragés car la dégradation de la situation économique actuelle et le fait que le marché du manga soit saturé de titres commerciaux rend ce genre d'activité de moins en moins évidente. Il serait bien que les amateurs de «bons» mangas se manifestent beaucoup plus auprès des magazines, des sites mangas et des éditeurs pour faire évoluer vers le haut le marché de la BD japonaise. D'une manière générale (même si tout ne va pas très bien) le niveau de qualité éditorial de l'édition manga au Japon est quand même supérieur à celui qui s'est installé en France. Ce qui n'est pas très glorieux pour nous.

 

 

 

Bonjour, Tout d'abord un grand merci à vous pour le courage de votre ligne éditoriale qui nous ballade vraiment aux quatre coins de la planète manga. Je ne vous remercierais jamais assez de m'avoir fait découvrir Hiroshi HIRATA ^^ Concernant Hiroshi HIRATA justement : peut on espérer que vous éditiez un jour son artbook Mononofu? Pour rester dans le Jidaigeki auriez vous en vu d'autres auteurs de la trempe d'un Hiroshi HIRATA que vous souhaiteriez éditer ? Et pour finir : peut on espérer que vous éditiez un jour le second tome de Saiyukiden, l'Etrange Voyage vers l'Occident de Katsuya TERADA ? Merci (Kamineko )

Merci pour votre admiration envers l'œuvre de Mr Hiroshi HIRATA. Nous aimerions publier plus de ses titres mais pour cela il faudrait que sa notoriété soit plus importante qu'actuellement. Les auteurs de la trempe de Mr Hiroshi HIRATA, comme Mr Hideki MORI, n’ont malheureusement pas trouvé leur public. C’est pourquoi, publier l’art book de Mr Hiroshi HIRATA n’est pas possible dans l’immédiat et nous devrons donc nous contenter de la publication lente des one-shots de cet auteur. Les directeurs de collection dans notre genre sont quand même assez muselés par les résultats économiques qu'impose la culture de marché.

En ce qui concerne le second tome de Saiyukiden, étant donné le rythme de publication au Japon, la situation est complexe : Shueisha est incapable de nous dire quand l’auteur va finaliser le troisième et dernier tome de cette série. Publier le second, dix ans après le premier, puis refaire attendre dix ans pour le dernier, serait un suicide commercial. Nous avons donc décidé d’attendre la sortie du dernier volume de ce manga, pour en faire la parution de manière respectueuse en français.



 

 

Bonjour, tout d'abord je tiens à vous dire que j'adore votre maison d'édition avec les titres que vous publiez. Mais j'ai particulièrement un coup de cœur depuis quelques années pour Mari OKAZAKI... Et je voulais savoir si vous comptiez publier ses premières œuvres, ou les dernières qui sont parus (Tomodachi Ijô, & - And par exemple) ou ses recueils (Girl's Tales pour n'en citer qu'un...) Merci : ) (gunslinger_girl )

Pour dire vrai, les mangas pour femmes adultes n’ont trouvé qu’une toute petite place dans les rayonnages en France. Ainsi, les ventes des titres de Kahori ONOZUCCA, les recueils de nouvelles de Sakura FUJISUE, les shôjo plus matures que la moyenne de Ryo IKUEMI, Fusako Furamochi et George ASAKURA sont loin d’être des succès. C’est donc tout l’éditorial du manga féminin adulte qui est compromis. Une belle exception pourtant, la série Un drôle de père est un titre Josei qui a trouvé son public. Et comme au Japon, les studio d’animation se tournent de plus en plus vers les mangas de femmes adultes, il faut garder espoir… Mais cela ne pourra pas se faire sans un soutien actif des lecteurs et des libraires. Et des journalistes ?

Et pour information, les nouvelles qui ont été réunies dans Girl’s Tales sont disponibles en français, dans différents ouvrages que nous avons publiés, et notamment Vague à  l'Âme . Il s’agit simplement d’une sélection de nouvelles de la mangaka, rééditée en format bunko.


 

 

 

Bonjour, je tenais tout d'abord à vous remercier pour vos éditions que ce soit la qualité du papier ou même la traduction, je n'ai rien à redire ; sauf peut-être une chose, d'où ma question. Est-ce qu'il est envisageable que vous rééditiez les mangas suivants : Les Fils de la Terre (tome 3 introuvable), Mother Sarah (car le scénariste n'est autre que Katsuhiro OTOMO), ainsi que Mes voisins les Yamada ? Merci d'avance de votre réponse. (angel_666 )

Pour Les Fils de la Terre, des choses pourraient se faire courant 2013, mais il est trop tôt pour en parler, car tout cela n’est qu’à l’état de projet. Cette série a connu un succès en province surprenant. On la trouve notamment dans pas mal de CDI de lycée agricole. Pour Mother Sarah, nous aimerions rééditer cette œuvre dans le sens japonais et en refaire toute la traduction et l'adaptation mais ce n’est pour le moment qu’une simple idée qui trotte dans nos têtes, nous ne pouvons donc pas vous donner de date de sortie d'une nouvelle version. Par contre, les trois volumes de Mes voisins les Yamada sont toujours disponibles à la vente.





Merci à Akata et merci à vous, membres de MS pour vos questions pertinentes. A très vite pour un nouveau rendez-vous de Questions aux Editeurs ;)


Source: Akata

Den d Ice

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