Retour vers le passé : Jumanji (1995)

 

Aventures/fantastique
Long métrage américain
Réalisé par Joe Johnston
Scénarisé par Jonathan Hensleigh, Greg Taylor et Jim Strain, d’après le livre de Chris Van Allsburg
Avec Robin Williams, Bonnie Hunt, Kirsten Dunst, Bradley Pierce, Jonathan Hyde…
Année de production : 1995

Jumanji, un jeu pour tous ceux qui espèrent laisser derrière eux leur univers.
Lancez les dés pour déplacer votre pion, un double donne le droit de rejouer.
Le premier qui arrive au bout a gagné. Aventurier méfiez-vous, ne commencez que si vous avez l’intention de finir. Les effets saisissants de ce jeu ne cesseront que lorsque l’un des joueurs aura atteint Jumanji et prononcé son nom.

En 1969, Alan Parrish, le fils d’un industriel qui a fait fortune dans la confection de chaussures, est harcelé par les petites brutes de son école. Après leur avoir échappé, il découvre dans un chantier proche de l’usine de son père une vieille malle contenant une boîte de jeux, Jumanji. Le soir même, après une petite dispute avec ses parents, Alan reçoit la visite de son amie Sarah. Une musique étrange émane du jeu et ils décident de commencer une partie. Mais suite à son lancer de dés, Alan est aspiré dans le jeu sous le regard horrifié de Sarah. 26 ans plus tard, Judy et Peter, deux orphelins, s’installent avec leur tante dans le Manoir Parrish, abandonné depuis longtemps. Il ne leur faut pas longtemps pour retrouver la boîte Jumanji…la partie débutée plus de deux décennies plus tôt va pouvoir reprendre…

 

 

Jumanji est à l’origine un livre pour la jeunesse écrit par le romancier et illustrateur américain Chris Van Allsburg…un livre très court, l’équivalent d’une nouvelle puisqu’il ne fait que 30 pages. L’adaptation cinématographique reprend donc le concept de base (un jeu de plateau aux règles très particulières qui entraîne ses joueurs dans un univers fantastique) tout en étoffant beaucoup plus ses protagonistes et ses rebondissements. Chris Van Allsburg a d’abord écrit un traitement qui n’a pas été retenu (un peu trop « surréaliste » pour reprendre son terme) et trois autres scénaristes, le plus connu étant Jonathan Hensleigh (qui n’avait pas encore co-écrit Armageddon et réalisé The Punisher), se sont succédés au fil des réécritures.

Jumanji est le quatrième long métrage réalisé par Joe Johnston, directeur artistique de talent (de belles collaborations avec les compères George Lucas et Steven Spielberg), passé à la mise en scène en 1989 avec Chérie, j’ai rétréci les gosses. La carrière de réalisateur de Johnston est en grande partie marquée par le fantastique et le merveilleux et il était encore une fois ici à son aise avec une histoire rythmée (le film fait à peine 1h40 sans temps morts), pleine de péripéties, qui n’oublie pas de caractériser ses héros avant le déferlement d’effets spéciaux et le chaos qui s’empare de la petite ville.

 

 

Joe Johnston a avoué avoir un peu hésiter avant d’engager Robin Williams, principalement à cause du goût pour l’improvisation du regretté acteur. Mais Robin Williams savait que la mécanique du récit était précise, très structurée, et il a bien suivi ce qui était écrit, ne s’accordant que quelques légers changements dans ses scènes avec Bonnie Hunt. Et il est encore une fois très bon dans ce portrait d’un homme qui a passé presque trente ans dans un autre univers avant de retourner enfin chez lui. Robin Williams forme un quatuor attachant avec Bonnie Hunt et les tout jeunes Bradley Pierce et Kirsten Dunst.

Les épreuves traversées montent en puissance et grâce aux acteurs et à un bon mélange d’effets traditionnels, d’animatroniques et d’images de synthèse (oui, la plupart des CGI ont pris un petit coup de vieux mais cela colle bien au côté « irréel » de ces animaux venus d’une jungle imaginaire), Jumanji reste un savoureux spectacle familial, succès à sa sortie avec plus de 262 millions de dollars de recettes. De quoi développer une franchise avec une série animée, des jeux (de plateau et sur console), des attractions de parcs à thèmes et des suites tardives en 2017 et 2019.

Le Doc

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