Retour vers le passé : The Green Hornet Strikes Again ! (1941)
Action/aventures/thriller
Sérial américain
Réalisé par Ford Beebe et John Rawlins
Scénarisé par George H. Plympton, Basil Dickey, Sherman L. Lowe et Fred McIsaac d’après les personnages créés par George W. Trendle et Fran Stryker
Avec Warren Hull, Keye Luke, Wade Boteler, Anne Nagel…
Année de production : 1941
Le Green Hornet, ou Frelon Vert en V.F., est un héros masqué créé pour la radio en 1936 par George W. Trendle et Fran Stryker. Déjà auteurs de feuilletons radiophoniques d’aventures comme The Lone Ranger et Challenge of The Yukon, les deux hommes voulaient développer une série dans un contexte plus moderne. Leur héros, Britt Reid, dirige un journal le jour et combat la Pègre la nuit aux côtés de son fidèle Kato. En tant que justicier, il est déclaré hors-la-loi par la police et il joue de cette réputation comme couverture dans sa lutte contre le crime.
Trendle et Stryker ont relié le Green Hornet à l’une de leurs précédentes créations, s’inscrivant ainsi dans la notion d’héritage de nombreux personnages masqués puisqu’il a été établi que Britt Reid est le petit-neveu de John Reid, légende de l’Ouest qui se faisait appeler le Lone Ranger.
Les aventures du Green Hornet ont rapidement été adaptées au cinéma et comme pour les héros de comics, le format qui reproduisait alors le plus fidèlement le rythme feuilletonnant était celui des sérials, ces films à épisodes projetés en avant-programme dans les salles de cinéma. Le studio Universal a produit deux sérials, The Green Hornet et The Green Hornet Strikes Again !. Le justicier a été joué par deux acteurs différents, Gordon Jones dans le premier et Warren Hull dans le deuxième. Hull était un acteur de sérial populaire puisqu’il fut aussi le Spider dans The Spider’s Web (1938) et The Spider Returns (1941) ainsi que Mandrake le Magicien en 1939.
Par contre, les alliés de Britt Reid/Green Hornet restent les mêmes. Anne Nagel est Lenore Case, la secrétaire de Reid; le bourru Wade Boteler est l’ex-flic devenu reporter Michael Axford (dont le caractère est la principale source des scènes plus légères) et Keye Luke (qui joua précédemment le fils de Charlie Chan) est le fidèle Kato, passé de japonais à sa création à coréen à cause de l’opinion anti-japonaise de plus en plus forte à l’époque (dans le feuilleton radio, il sera philippin). Dans ce deuxième sérial, Kato est surtout réduit au rôle de serviteur et chauffeur de Britt Reid car il n’a rien d’un Bruce Lee dans l’action…
Le scénario de The Green Hornet Strikes Again ! se distingue de ceux d’autres sérials car chaque chapitre est consacré à une mission différente du Hornet dans sa lutte contre une organisation de racketteurs, ce qui fait que les épisodes peuvent se suffire à eux-mêmes après l’habituelle reprise du cliffhanger. Tout y passe, rackets sur les billets de loterie, sur l’alcool, sur des propriétaires d’entreprises pour les obliger à construire des armes pour des puissances étrangères, sur des propriétés minières…etc, etc. La structure des chapitres ne change pas beaucoup, ce qui amène ce côté répétitif propre à de nombreux sérials mais l’ensemble est riche en rebondissements, la dynamique entre les têtes d’affiche est amusante et les cliffhangers sont bien orchestrés.
Il y a aussi l’aspect cheap de ce genre de production. Ainsi pour économiser sur le budget, les réalisateurs ont utilisé des kilomètres de stock-shots (qui donnent notamment l’impression que la Black Beauty du Green Hornet fonce dans les mêmes rues plusieurs fois par épisode). Et c’est pareil pour la musique…je dois dire que j’en avais assez d’entendre le Flight of the Bumblebee de Rimsky-Korsakov à la fin du visionnage des 15 chapitres…
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