Retour vers le passé : Hanzo the Razor - Sword of Justice (1972)

 

Thriller/action
Long métrage japonais
Réalisé par Kenji Misumi
Scénarisé par Kazuo Koike d’après son manga
Avec Shintaro Katsu, Yukikji Asaoka, Mari Atsumi…
Titre original : Goyôkiba
Année de production : 1972

En 1972, entre deux Baby Cart, le scénariste Kazuo Koike a participé à l’adaptation d’un autre de ses mangas pour le compte de la Toho et de la maison de production de Shintaro Katsu, acteur principalement connu pour avoir interprété le rôle du sabreur aveugle Zatoïchi une vingtaine de fois entre 1962 et 1989. Shintaro Katsu s’est réservé le rôle principal, celui de Hanzo « the Razor », un inspecteur de police souvent comparé à un Dirty Harry de l’époque d’Edo. Le bonhomme est en effet un incorruptible qui déteste l’hypocrisie des institutions et qui ne recule devant rien pour rendre la justice…

 

 

Si certains éléments rappellent les polars américains du début des seventies, avec une influence blaxploitation (comme une bande originale bien dans le ton), la comparaison avec Harry Callahan s’arrête là compte tenu des méthodes très particulières de Hanzo. Le gros dur-à-cuire n’hésite pas à user de la torture, sur les suspects tout comme sur lui-même histoire de connaître les effets de la douleur et de tester l’endurance de son corps. Pour délier les langues des femmes, il préfère les violer, en se montrant très imaginatif (le supplice de la « toupie »)…et elles en redemandent…

Il faut dire que le macho utilise son énorme chibre comme un outil de son arsenal et il en prend « soin », en le battant à coup de gourdin et en le plantant dans des sacs de riz pour le rendre le plus dur. Le tout est joué avec un grand sérieux par Shintaro Katsu…et filmé aussi un peu trop sérieusement par Kenji Misumi (qui venait d’enchaîner les trois premiers Baby Cart) qui illustre sans grain de folie (malgré deux ou trois bonnes idées comme une vue subjective du pénis armé de la loi) une enquête pas vraiment palpitante.

 

 

L’intrigue générale est embrouillée et se termine en queue de poisson (Kazuo Koike a ensuite passé la main pour le reste de la trilogie Hanzo the Razor). Restent quelques combats bien saignants (tout comme la poussette de Lone Wolf & Cub, la demeure de Hanzo est truffée d’armes), quelques notes d’humour (provenant des serviteurs grimaçants du héros) et la personnalité de son flic bien membré pour assurer la touche bis de l’ensemble.

Shintaro Katsu a ensuite repris le rôle dans deux longs métrages, L’enfer des supplices et La Chair et l’Or, sortis en 1973 et 1974 et réalisés respectivement par Yasuzo Masumura et Yoshio Inoue.

Le Doc

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