Critique Wonder Rabbit Girl 1

La nouveauté des éditionsDelcourt/Tonkam nous introduit à deux frères : Ren à qui tout semble réussir etRei, le cadet davantage renfermé sur lui-même car manquant de popularité. Tout change le jour ce dernier retrouve son grand frère dans un état partiellement catatonique à l’hôpital et en proie aux crises de folie suite à une mystérieuse expérience traumatique. Un état qui aurait été causé par une dangereuse et intriganteWonder Rabbit Girl

Animé par un esprit de vengeance, Reiprend alors la décision de retrouver et faire payer la fautive ; et pour y arriver infiltre l’école prenant l’identité de son grand frère. Pour débuter son enquête, Rei n’a pour que pour seul élément de réponse : le nom d’une fille accompagné de… son fétichisme !

Le concept de la série, rapidement posé, est un brin farfelu mais pour peu que l’on se prend au jeu, on a déjà vu plus barré. Et quel programme ! Car si Rei apparaît perplexe au départ quant à la signification de son premier indice, il découvrira bien vite tout une liste de coupables potentielles. Ce qui permet à l’auteur d’embrayer sur un premier tome somme toute assez classique puisque l’on aura déjà affaire à plusieurs filles au fil de ces quelques chapitres.

Pour faire avancer les investigations de son personnage principal, le mangaka exploite naturellement les ficelles de l’enquête sous couverture, réprimant tout ou en partie sa véritable personnalité afin de lui conférer l’audace de manipuler (naïvement) et faire prendre son pied à ses cibles dont l’imagination n’a, semble-t-il, aucune limite.

C’est fondamentalement ridicule mais, je dirais, ridicule dans le bon sens du terme. A l’image des scènes d’extases que l’on retrouve lors des dégustations de Food WarsYui HIROSE nous propose une recette se focalisant presque exclusivement sur cet aspect ancré dans le fan-service, axé sur la sexualité de ses demoiselles et des « dérives »  de la gente féminine. Je mets des guillemets car les premiers fantasmes exposés (sermons, docteur, flagrant délit de vol) sont vraiment très sages,  donnant plus l’impression d’être confrontées à des filles légèrement perchées plutôt que perverses. On espère donc que l’imagination de l’auteur saura davantage s’exprimer dans les tomes suivants au risque de rendre son manga rapidement insipide.

Au milieu de tout cela, les envies coquines des lycéennes rendent Rei complétement déboussolé intérieurement. La naïveté du garçon et le jeu qui s’en fait autour est un outil comique assez efficace dans le sens ou sans cela, il n’y aurait guère plus qu’un délire d’auteur à faire gémir des jeunes filles. Globalement, l’auteur n’a pas l’air de prendre son histoire trop au sérieux, ce qui est son premier atout.

Graphiquement, si l’on étudie la couverture de ce tome 1 – et les suivantes – il n’y avait pas trop de risque d’être trompé sur la marchandise que ce soit au niveau du contenu ou du talent de son dessinateur. Le trait est propre tandis que l’attention se porte sans surprise sur le physique et les formes impeccables de ces demoiselles. La nudité en revanche, et de manière surprenante, est assez peu utilisée pour le moment.

Charlie One

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