Critique Eye Shield 21

Si aujourd’hui Yusuke Murata explose littéralement avec ses dessins monstrueux dans One-Punch Man, il a y une époque où celui-ci faisait déjà rêver un nombre incalculable d’amoureux de mangas sportifs.

Une époque au sein de laquelle 37 volumes virevoltants comblaient nos appétits les plus folles, soit celle de l’excellent autant qu’inoubliable shonen Eyeshield 21. Véritable bombe, ce dernier est à bien des égards un classique du genre.

C’est ainsi que durant près d’un an nous allons suivre l’histoire de Sena, qui, malgré lui devra rejoindre une équipe de football américain nommée les Devil Bats de Deimon, après que le capitaine de celle-ci, Hiruma, est découvert le talent de notre jeune protagoniste. Celui d’avoir des jambes lui permettant d’atteindre une vitesse dépassant l’entendement. Seulement, peu à peu et match après match, ce jeune au-delà de frêle joueur se découvrira une véritable passion pour ce sport, et devra finalement faire face à de monstrueux adversaires autant que consolider les liens de ses coéquipiers. Le tout dans un unique but : gravir les échelons afin d’atteindre la Christmas Bowl.

Histoire classique me direz-vous ? Oui et non, étant donné que son scénariste englobe le tout avec un rythme rapide et intelligent. Les phases d’entraînements, les échanges entre adversaires avant les matchs, ou encore les moments de repos après de difficiles confrontations sont très agréables à suivre, au vu d’une excellente dose d’humour et de scènes cocasses où personnages charismatiques partagent la tête d’affiche.

Car oui voilà l’un des véritables points forts de la série, ses personnages, et pas qu’un seul ou deux. Au contraire, il y a une immense galerie de joueurs charismatiques, chacun doté d’un design unique et propre, avec un passif intéressant permettant de les apprécier tour à tour. Agon Kongo, Seijûrô Shin, Yamato Takeru et Yoichi Hiruma sont des exemples parmi tant d’autres, sans oublier le jeune Sena.

Toutefois, force est de constater que l’atout majeur demeure évidemment les matchs, où le style de Murata dévoile tout son potentiel. Ses dessins amènent une notion du détail impressionnante, et sa tendance à jouer sur la perspective permet de donner une impression de vitesse comme d’impact d’excellente facture. C’est beau, intense et efficace. Yusuke prouve de par ses traits minutieux qu’il a clairement sa place avec les meilleurs. Personnellement, il fait partie intégrante de mon top 3 avec Akira Toriyama et Kentarō Miura.

En somme, très bon du début à la fin, nous refermons la dernière page avec un sourire aux lèvres et les yeux vitreux. La marque des grands !

Asagari

Vraisemblablement passionné par le manga mais aussi la culture japonaise depuis mon enfance, je demeure ainsi un féru de la lecture papier au-delà d'un consommateur invétéré de ce genre. Sans réel style favori prédéfini, j'apprécie la majorité des titres car ils sont la recette d'une évasion réussie pour les lecteurs. Une opportunité alors agréable surtout durant des périodes bien sombres comme aujourd'hui.
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