Critique Green Mechanic 1

Par la grande gagnante du 1er tremplin Ki-oon :

Le 20 mars 2015, les éditions Ki-oon nous annonçaient les résultats de son premier tremplin et dans le même temps la victoire d’une certaine Shin avec Revenge Reborn. Cette belle victoire de l’auteure française lui permettait aussi de gagner le droit de faire publier sa première œuvre par Ki-oon. Après donc près de deux ans d’attente, Green Mechanic est publié dans le catalogue shonen de l’éditeur.

Oubliez vos clichés sur le global manga :

Très souvent quand on entend le terme, global manga, beaucoup d’entre nous, les passionnées de manga, prennent leurs jambes à leur coup et préfèrent encore aller lire une bonne BD plutôt qu’une espèce d’œuvre à mi-chemin entre ces deux mondes sans trop savoir comment on doit la considérer. Eh bien ! Je peux vous dire qui si vous faites cela avec Green Mechanic, vous risquez de passer à côté de quelque chose.

En effet, la première chose frappante avec cette œuvre, c’est que l’on n’a vraiment pas l’impression de tenir autre chose qu’un manga entre nos mains. Tous les codes y sont, du découpage des cases à l’utilisation très judicieuse des pleines pages et des doubles pages. Le graphisme est totalement dans le style shonen même si de temps à autres les puristes pourront y déceler certaines approximations. Mais dans l’ensemble, le titre est plutôt soigné et on ressent tout le travail de l’auteure pour mettre son œuvre au niveau des titres japonais.

En revanche, du côté de l’histoire et des dialogues entre les différents protagonistes, on est beaucoup moins séduit. En effet, je trouve que les personnages manquent de profondeur et l’auteure semble chercher le ton tout au long de ce premier Tome. A la croisée des chemins entre un décor post-apocalyptique, des attaques de monstres plus ou moins humains et des robots plus humains que les monstres, on finit un peu par se perdre dans ce mélange de genre. Ce mélange, empêche le lecteur de se plonger dans cet univers et de s’attacher aux protagonistes qui semblent un peu morne et sans aucun intérêt. Toutefois, le personnage principale Misha tire son épingle du jeu si bien sûr on oublie les phases de dialogue qui semblent un peu naïve et beaucoup trop conventionnelles. On s’attache suffisamment à cette jeune fille douer d’une empathie surdéveloppée pour avoir envie de connaître la suite de ses aventures et c’est bien le principal.

Sorata

Membre depuis 2004, spécialiste dans la fesse, mais pas que :-)
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