Critique Green Worldz 1

Un manga post-apocalyptique dans un monde envahi de plantes mutantes, il était certain que j'allais finir par m'y intéresser. Après avoir lu beaucoup de critiques à son sujet, je me suis enfin décidé à débuter Green Worldz, dont 7 tomes sont déjà parus.

Le scénario est plutôt classique, alors qu'Akira prenait le train pour aller dire à son amie d'enfance qu'il a toujours été amoureux d'elle, son moyen de transport s'arrête, sans raison apparente. Les passagers vont décider d'aller voir ce qui se passe et vont tomber sur un monde rempli de verdures carnivores qui ont déjà fait beaucoup de ravages. Le personnage principal, terrifié, va d'ailleurs rester sur place, prêt à se faire dévorer. C'est une jeune femme qui va devoir le sauver.

L'histoire commence vraiment 3 mois après ces événements, où Akira et un groupe de personnes tentent de survivre dans le métro. Le coup classique du camp où les survivants de la tragédie mettent en place tout un système pour perdurer dans un monde chaotique. En plus de ça, le personnage principal n'a aucun intérêt, tout au long du tome. C'est le lâche qu'on doit sauver à de multiples reprises, qui ne pense qu'à sa tronche et qui n'est pas capable de réfléchir par lui-même, sauf au moyen de bien manipuler les éléments puissants du camp pour rejoindre sa bien-aimée. Je veux bien qu'il soit amoureux d'elle et qu'il veuille voir si elle est en vie pour lui transmettre ses sentiments, mais de là à ne penser qu'à ça, ça en devient vite barbant. C'est comme si tout le reste lui était égal, même sa propre survie. C'est surréaliste.

Surtout que sa personnalité en tant que telle n'est pas très intéressante, c'est vraiment le type banal par excellence, comme on a l'habitude de le voir dans ce genre d’œuvres post-apocalyptiques. On sait qu'au fur et à mesure, il deviendra badass, que le rendre aussi insignifiant dès le départ n'est qu'un prétexte pour rendre son évolution d'autant plus « impressionnante ».

Rajoutez à ça des personnages secondaires totalement inutiles et vous aurez Green Worldz. Après je suppose qu'ils seront plus développés dans la suite de l'histoire, mais vu que ça s'annonce être un véritable carnage, j'aurais aimé qu'on en sache plus sur les personnages qui sont décédés au moins, histoire de ne pas avoir le sentiment qu'ils étaient uniquement là pour justifier la boucherie.

Bon, je dois l'admettre, tout n'est pas forcément mauvais. Il y a une bonne dynamique et certains adversaires seront sûrement carrément cool et permettront sûrement au personnage principal de gagner un peu de personnalité par la suite. Puis l'arrivée d'un personnage totalement stylé qui reste assez mystérieux dans ce tome m'a permis d'apprécier tout de même un peu ma lecture.

Mais voilà, ça reste quand même très difficile d'accrocher. Même si la forme est assez originale, le fond est tellement vu et revu que ça gâche l'ensemble de la lecture. On sait pertinemment comment les choses vont se passer, ce qu'il fait qu'il est difficile de trouver un intérêt ou même un sens à l'intrigue. Si seulement le personnage principal n'avait pas été aussi agaçant, peut-être que la série serait au moins un minimum rafraîchissante, comme c'est le cas pour Black Clover par exemple.

En plus, la suite du tome ne fait que confirmer cet aspect « je ne me foule pas et je suis une trame scénaristique qui marche sans aucune originalité ». On essaie de nous vendre un scénario dynamique avec un univers de folie mais au final, on n'arrive pas à être subjugué par ce manga qui reste trop, encore une fois, dans ce qu'on a l'habitude de voir. Même si on a de l'action dans la deuxième partie du tome, avec des combats qui pourraient nous en mettre plein la vue, on reste de marbre. Parce que pour s'intéresser à ce qui se passe dans une série, il faudrait déjà être un minimum immergé pour s'attacher aux personnages et avoir peur qu'ils décèdent. Donc je suis quand même grandement déçu par ce premier tome.

Niwo

Grand fan de philosophie et de psychologie, je préfère les séries assez profondes avec une certaine maturité. Je lis des mangas depuis ma tendre enfance et depuis je n'ai jamais arrêté de m'y intéresser. J'ai besoin qu'on me force à réfléchir et remettre en cause la société dans laquelle on vit pour réellement apprécier une oeuvre (Inio Asano entre autres.).
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