Critique Fûka 1

7 ans après la fin du manga Suzuka en France, c'est en ce mois de Mars que Koji Seo nous revient avec la suite chronologique directe de sa précédente série. Fort du succès et de la popularité qu'a eu sa précédente série, l'auteur va-t-il cependant réussir à nous proposer un manga lui permettant de combler toutes les attentes des fans?

Ce premier tome de Fûka, loin de se contenter du simple rôle de volume introducteur, nous sert au contraire un contenu déjà bien fourni avec une bonne intrigue. Assurant ainsi dés le début la pérennité du développement de la série par la suite.

Car c'est avec des personnages diamétralement opposés que commence notre histoire.

La rencontre entre: Yuu, jeune garçon très renfermé sur lui-même, passant ses journées à twitter sur son téléphone et Fûka, jeune fille dynamique au caractère bien trempé, se réfugiant dans la musique de son vieux lecteur CD portable. Entre nos deux protagonistes, autant dire que c'est le jour et la nuit... et pourtant ! Au gré de multiples péripéties aussi fraiches et amusantes que diverses, le lecteur assiste petit à petit à la mise en place d'une relation entre deux individus que tout semble opposer.

Au fil de son récit, on constate rapidement que Koji Seo nous dépeint ici un des travers de la jeunesse actuelle : l’hyper-connexion.

Sous le personnage de Yuu, on assiste à la mise à nu de toute la branche d'une génération, en gravitation perpétuelle autour de multiples réseaux sociaux, allant jusqu'à s'inventer une vie pour rendre son existence plus palpitante aux yeux des autres. L'auteur oppose ainsi à la réalité qu'il dénonce, son idéal personnifié par Fûka, ne possédant pas de téléphone portable, ne jurant que par les CD et la musique. Un mélange assez bien dosé, appuyant sur la déshumanisation de la société.

L'auteur trouvera aussi de multiples occasions d'insérer de petites reflexions sociales, tout autant discrètes que subtiles, par le biais de ses personnages.

Sous des airs assez typiques de Shojo, nous avons portant bien affaire à un Shonen, avec de la romance en sujet phare certes, mais un Shonen tout de même ! Et c'est le trait vif de l'auteur qui nous le rappelle sans cesse; instaurant une véritable dynamique tout au long du tome, il prend également le temps de laisser la part belle aux émotions de ses personnages qui sont ici trés bien retranscrites. Certains remarquerons la légére présence de sous vêtements...heureusement ceux-ci sont situationnels et ne nuisent en rien à l'histoire.

Un style graphique que beaucoup aimeront à revoir et qui j’espère, incitera les autres à en découvrir davantage.

Weihao Yu

Passionné de manga depuis mes 11 ans, je suis devenu au fil des années un énorme collectionneur! En perpétuelle recherche d'ouvrages de qualité; c'est avec plaisir que je partage ma passion ^^
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