Critique Golden Kamui 4

Grosse surprise à sa sortie, Golden Kamui a avec succès comblé la plupart de ses premiers lecteurs grâce à deux volumes de qualité, alliant plaisir de découverte vis à vis de la nature et affrontements intenses au sein d'un territoire hostile. Chose agréable, ces deux caractéristiques étaient la plupart du temps entremêlées de la bonne façon, cela n'ennuyant pas notre lecture. Hélas, ce parti pris avait déjà commencé à devenir plutôt désagréable à partir du troisième tome, où quelques rares scènes d'une grande qualité sauvaient un ensemble plutôt fragile. Heureusement, la fin de ce dernier s'est révélé très prometteuse.

Alors qu'en est-il des retrouvailles avec le quatrième volet d'une série qui semble déjà avoir des difficultés ? Essayons de le voir rapidement.

Reprenant lors de l'affrontement avec le charismatique chasseur Tetsuzo Nihei, les premières pages s'ouvrent sur un face à face très décevant au-delà de court, qui n'a finalement qu'une conclusion bien triste, mettant aussi en évidence l'incompétence de plusieurs personnages. Grosse déception, le tout donne lieu à des échanges ridicules, et seulement l'entrée en scène très classe de Retar sauve le naufrage. Puis, seulement quelques planches après cette unique bonne idée de l'auteur, celui-ci décide d'offrir au lecteur ce qui est assurément l'une des morts les plus ridicules qu'un manga puisse proposer. Ridicule dans sa forme, comme dans sa mise en scène et sans aucuns impacts du début à la fin. Un choix regrettable ! Constat déplorable, cette partie est finalement la deuxième plus "potable" du tome.

Le reste proposera comme à son habitude de nombreux rappels historiques sur la culture d'Hokkaido, ajoutant à ceci d'innombrables parties de chasses interminables coupant clairement notre désir de vouloir tourner les pages. Heureusement, quelques rares moments où les véritables personnages charismatiques de l'oeuvre s'expriment brièvement sont parsemés au sein du récit, cela permettant au moins de répondre à une irrépressible envie de dormir.

Finalement, l’histoire ne décolle que lors des dernières pages avec l’apparition d’un nouveau criminel tatoué, et que dire si son entrée en scène a de quoi clouer au siège . Néanmoins, cette très bonne surprise ne sauve pas ce tome, et permet simplement d’espérer pour la suite.

Asagari

Vraisemblablement passionné par le manga mais aussi la culture japonaise depuis mon enfance, je demeure ainsi un féru de la lecture papier au-delà d'un consommateur invétéré de ce genre. Sans réel style favori prédéfini, j'apprécie la majorité des titres car ils sont la recette d'une évasion réussie pour les lecteurs. Une opportunité alors agréable surtout durant des périodes bien sombres comme aujourd'hui.
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