Critique Shikigami 1

Suite à un crime perpétré dans un parc de Tokyo, un jeune dresseur de Shikigami nommé Kyosuke est dépêché pour mener l’enquête. En effet, le méfait semble d’origine paranormale et relève donc de la juridiction de la guilde des dresseurs. Sur le terrain, il fait la rencontre de Mako, une jeune femme séduisante, détective privée dotée d’une bravoure inégalée mais n’ayant aucun client… Dans sa tendre enfance, elle possédait un pouvoir mystérieux lui permettant de retrouver le propriétaire d’un objet, mais cette capacité disparut par la suite. Malgré cela, sur les lieux du crime, ce pouvoir se réveillera à nouveau, ce qui pourrait s’avérer utile pour mettre la main sur le coupable…

Shikigami est le nouveau titre de Toshiaki IWASHIRO, que nous connaissons en France pour Mieru Hito publié chez Panini Manga et l’excellent Psyren édité par les éditions Kana. Il s’agit une fois encore d’un shônen fantastique ! Avec sa part de noirceur via des crimes perpétrés par divers « apprentis » dresseurs de Shikigami, initiés par une personne ou groupuscule tapis dans l’ombre, le titre possède sa part de mystères. Dotée d’un humour omniprésent, la série parvient à maintenir le lecteur en haleine entre la tension qui règne, les différentes scènes d’action palpitantes et quelques petites histoires annexes sans prise de tête.

Les personnages sont quant à eux très intéressants et ne dérogent pas aux codes du shônen. Kyosuke renferme la puissance d’une illustre famille de dresseurs, et est animé par un grand rêve : celui de devenir le meilleur dresseur de Shikigami. Son jeune âge lui confère insouciance, maladresse et timidité, rapidement balayées lors de sa fusion avec son fidèle compagnon Hakutenmaru, un renard mystique et sacré le rendant imposant et plus mature. Celui-ci, justement, se trouve être une créature faisant preuve d’un orgueil non dissimulé, ce qui ne manquera pas de vous décrocher quelques fous rires, notamment lors de confrontations d’opinions avec la jeune Mako. Cette dernière, dotée d’un sens de la justice incroyable, n’a certainement pas conscience de la réalité et s’avère être assez laxiste lorsque son travail ne se trouve pas impacté par ses actes. Une chose est sûre, elle est obnubilée par la célébrité et elle a conservé son rêve d’enfance : devenir la détective la plus célèbre. D’autres personnages intrigants interviennent dans ce premier tome, comme notamment les Shikigami du criminel ou encore les autres membres de la guilde des dresseurs. Tous possèdent un trait de caractère propre, ce qui fait la diversité des personnalités et ne rend la lecture que plus appréciable.

Enfin, du côté du dessin et de la mise en page, peu de choses à dire, si ce n’est que l’on est véritablement sur un travail de qualité. Le dessin de l’auteur est toujours aussi agréable : des cases soigneusement remplies, des scènes d’action claires et un tracé précis.

Neginator

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