Critique nude 1
Nude n'est donc pas un hentai, malgré quelques scènes olé-olé vite expédiées. Les lecteurs à la recherche de sexe peuvent sans hésiter passer leur chemin tant cet aspect, pourtant au coeur du livre, s'avère en retrait par rapport à un véritable témoignage sur l'envers du décor de l'industrie du X. Et si les pressions abusives ayant été publiquement évoquées il y a peu n'y figurent pas, Kannazuki étant globalement présenté plutôt sous un bon jour, on y retrouve bien diverses manigances destinées à encourager les jeunes filles à aller toujours plus loin. C'est ainsi qu'Hiromi a pris le nom de Mihiro, au départ simplement pour quelques photos dénudées... pas de quoi fouetter un chat. Mais la demoiselle attire rapidement l'oeil d'un producteur bien décidé à la faire tourner pour lui. A partir de là, l'engrenage s'enclenche, et Hiromi, toujours décidée à réaliser son rêve, cède... De son point de vue, de sa propre volonté. Mais une volonté néanmoins influencée.
Seulement percer dans le milieu du X n'est pas sans conséquences, surtout lorsque l'on vient de la "campagne" ; on ne passe pas inaperçue très longtemps. La carrière de Mihiro ne tarde pas à avoir des conséquences désastreuses sur la vie personnelle d'Hiromi, et à avoir des répercussions sur ses proches...
La fin de Nude s'avère un peu bâclée, vite expédiée, assez confuse, même, mais l'essentiel, à savoir les débuts et l'ascension de l'actrice ainsi que ce que la célébrité lui a coûté, est là.
Graphiquement, c'est plutôt joli: le trait, doux et expressif, met les visages en valeur, et les corps sont représentés de façon relativement réaliste, en accord avec le concept.
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