Chronique : Noragami T.1

Découvrez nos impressions sur le nouveau shônen de Pika

 

Yato est un dieu à tout faire, capable de terrasser des monstres venus de l’au-delà. Mais son orgueil et son égoïsme le rendent aussi impopulaire parmi les esprits que parmi les humains. C’est cet éternel loser que Hiyori croit sauver, au péril de sa vie, en l’empêchant de se faire renverser par un bus. Au seuil de la mort, cette dernière acquiert la capacité de séparer son âme de son corps et de voir les créatures qui hantent notre monde. Coincée avec Yato jusqu’à ce qu’il la rende humaine de nouveau, elle le suit dans toutes ses galères. Lui n’a qu’un objectif : devenir riche et célèbre, quitte à remplir les missions les plus risquées…

 

Titre : Noragami T.1
Editeur français : Pika
Date de sortie : 04/02/2015
Dessinateur : Tokâ ADACHI
Scénariste : Tokâ ADACHI

Série en cours - 26 tomes

 

Un premier tome qui prend son temps

Chose assez rare, ce premier volume prend son temps. Nous sommes bien dans un schéma assez classique de développement, avec la présentation de la situation, des personnages, de l’ambiance… mais cette fois, « Noragami » s’installe doucement. L’auteur utilise des personnages secondaires pour propulser son « héros » au premier plan. En effet, Yato, n’est pas la plus grande préoccupation des premiers chapitres. C’est une jeune fille ayant des relations difficiles avec ses camarades qui monopolise les premières pages. Mais, assez rapidement, Yato arrive avec ce que nous pouvons appeler son « assistante ». Celle-ci, va également servir de tremplin pour mettre en avant le caractère très particulier du Dieu Yato.

 

NORAGAMI © ADACHITOKA /Kodansha Ltd

 

Mélant monstres du monde invisible, humains soumis à ces derniers et Dieux qui essayent de concilier ces deux mondes, « Noragami » vient apporter une version décalée du rapport vie/mort. Adachitoka, l’auteur, en choisissant de prendre son temps ici, nous permet de mieux saisir comme il compte développer les rapports de forces entre vivants et morts.

 

Un Shonen aux dessins clairs

Malgré un sujet qui aurait pu être traité avec beaucoup de sérieux, nous avons devant nous, un Shonen. Personnages caricaturés, et dessins légers. « Léger » n’est pas un reproche, mais c’est ce qui est. Les traits sont précis, plutôt fins, on sent bien le travail de soins apportés à certains détails. Avec la façon dont est traité le sujet, ce style graphique coïncide bien : précis sans être sombre ou torturé. Les personnages sont jeunes, y compris Yato. On retrouve bien les codes classiques du Shonen. Adachitoka met en place également un jeu de fond. On passe de planche avec des décors très détaillés, à des planches aux fonds monochromes. Cela donne un rythme à l’histoire et permet d’insister sur certains sentiments. Autre petit point important : les créatures de l’au-delà : elles prennent toutes les formes possibles, on assiste à des moments, à des défilés de monstres en tout genre, ne sachant pas bien les évaluer…  

 

NORAGAMI © ADACHITOKA /Kodansha Ltd

 

Une construction soignée…mais un peu ennuyeuse

Tout comme les dessins précis et l’histoire légère, la construction générale du manga, enfin de ce premier volume est soignée. Les éléments s’enchainent bien, chaque élément est bien à sa place, on comprend rapidement le schéma narratif et les traits de caractères de chacun. Mais, justement… avec ce schéma si bien ficelé, presque à l’excès, on passe vite dans l’attente du surprenant, de la petite chose qui fasse décoller le suspense, la pression…enfin quelque chose d’un peu inattendu. La fin du volume vient apporter une petite touche de quelque chose, mais qui ne permet pas de se rassasier complètement.  Le premier volume apporte son lot d’information sans nous assommer, les dessins sont soignés, mais on attend quelque chose pour vraiment se plonger dans ce monde-là.

Lelouch

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