Le Chaperon Rouge (Warner Bros. France)

Dans le village médiéval isolé de Daggerhorn, les habitants vivent depuis quelques années en bonne intelligence avec le loup-garou qui hante la région. Ce dernier semble en effet se contenter de l’offrande d’un agneau les nuits de pleine lune. Mais le jour où il tue la jeune sœur de la belle Valerie (Amanda Seyfried), la panique s’empare de Daggerhorn. Une chasse au loup est organisée. Mais le Père Salomon (Gary Oldman), fameux pourfendeur de loups-garous venu à la rescousse avec ses soldats, révèle aux habitants la vraie nature de la créature. Il ne s’agit pas d’un loup ordinaire, mais d’un habitant du village, qui se transforme en monstre les nuits de pleine lune. Il leur faut désormais découvrir l’identité du meurtrier…
Qu’avait donc en tête Catherine Hardwicke (“Thirteen”, “Les seigneurs de Dogtown”, “Twilight : Chapitre 1”) en revisitant le célèbre conte popularisé par Perrault en France ? Si le film reprend le folklore du conte et ses ambiances angoissantes (les visuels sont très réussis), il n’est en fait qu’une bluette pour adolescentes à la sauce “Twilight”, faisant tout juste passer le loup pour un empêcheur de tourner en rond. Toute l’attention se focalise sur Valerie, partagée entre un pauvre bûcheron qu’elle aime (Shiloh Fernandez), et le garçon plus fortuné que ses parents lui ont destiné (Max Irons, fils de Jeremy). Les ingrédients propres à l’histoire du “Petit Chaperon Rouge” sont disséminés par-ci par-là, et le plus souvent, donnent envie de sourire (la cape rouge, la mère-grand). Il en résulte un film bancal, à la limite de l’absurde, doté d’un certain aspect kitsch pas désagréable, mais auquel il est difficile de succomber pour peu qu’on ait dépassé quatorze ans.