Critique Manga Little Witch Academia (SATO Keisuke) #1

Little Witch Academia est à la base un court-métrage d'animation, qui suite à son succès, a été produit en une série animée par le studio Trigger en hiver/printemps 2017. Aujourd'hui, je vais parler de sa seconde adaptation en manga par SATO Keisuke ; adaptation qui me permet de découvrir cette histoire !

Akko est une jeune fille aux pouvoirs magiques incertains, qui rêve de suivre les pas de son idole Shiny Chariot, en devenant un jour une sorcière ! Malheureusement, la jeune ambitieuse ne descend pas d'une famille de sorciers, et ne semble pas être dotée de capacités exceptionnelles. Elle sera souvent moquée pour son rêve, elle qui ne sait même pas monter sur un balai. Mais, redoublant d'efforts et de persévérance, elle parvint à entrer à la prestigieuse école de magie : Luna Nova. Seulement, ses peines et ses surprises ne semblent pas s'arrêter là...

Malgré ses teintes colorées, ses charmantes idées et sa superbe jaquette, ce premier tome m'a laissé un peu perplexe... Ce qui nous vient immédiatement à l'esprit lors de la lecture, c'est la ressemblance que cette oeuvre peut avoir avec des piliers du genre fantastique comme Harry Potter ou My Hero Academia. En fait, j'ai eu l'impression de lire la version japonaise de la saga de J.K. Rowling, avec la version féminine du personnage principal de HORIKOSHI Kōhei. En effet, au niveau du récit, on retrouve des éléments qui ne sont pas forcément propres à Harry Potter, mais qui ont été grandement démocratisés par le roman, comme l'école de sorcellerie, la baguette magique, certains monstres et certaines créatures, etc... A côté, le personnage d'Akko ressemble beaucoup à Midoriya Izuku de MHA. Tous deux manquent de pouvoirs, mais grâce à la force de leur détermination et à l'admiration qu'ils portent pour une personnalité, tous deux réussiront à entrer dans la grande école de magie/super héros, et tous deux réaliseront petit à petit leurs rêves... Les parallèles sont évidents ; je ne sais pas si ces inspirations sont bonnes ou mauvaises, mais une chose est sûre, c'est assez troublant...

Au-delà de ça, Little Witch Academia nous propose un premier tome trop court, manquant cruellement de développant, tant au niveau des personnages que du scénario. Cent soixante-dix pages, c'est à mon sens trop juste, pour un volume censé introduire les bases de l'histoire, les personnages, les éléments perturbateurs, etc... Ici, ma lecture n'a duré que trop peu de temps, et même si je l'ai apprécié, j'ai l'impression de ne pas en avoir tiré grand-chose. Malgré ce à quoi l'on pourrait s'attendre rien qu'en lisant le synopsis, chaque chapitre est comme une petite histoire ne suivant aucune ligne directrice. Ca peut être un format intéressant, mais j'ai trouvé cela trop peu maîtrisé, et trop vide...

Au final, c'est un début un peu faible, mais tout de même intéressant. L'oeuvre tente des choses, malgré ses nombreuses lacunes. Ceci dit, j'espère que celle-ci rectifiera le tir par la suite, afin d'exploiter tout son potentiel... Au niveau des graphismes, je les ai trouvés plutôt bons. Les traits sont mignons, un peu 'cartoonesques'. L'édition de Nobi Nobi est quant à elle magnifique. La jaquette en papier est très colorée et offre des effets brillants pour les titres et décorations. Le manga est traduit en français par Emmanuel Bonavita ; l'adaptation graphique est réalisée par le studio Charon.