Critique Comics Kick-Ass 3 #2

Nous voici arrivés au bout des aventures du jeune homme en combinaison verte. Comment Mark Millar va-t-il réussir à boucler la boucle sans trop frustrer son publique? C’est un peu la question que je me posais en refermant le premier volume de ce troisième acte. En effet, avec seulement 3 chapitres restants, la tache semblait ardue mais le scénariste, accompagné de l’habituel John Romita Jr, a réussi à surprendre avec un changement de rythme important pour ce final.

Alors que les amis de kick-ass se font peu à peu décimés par la nouvelle mafia, Mindy, elle, est toujours en prison où on à l’occasion d’en apprendre plus sur son passé grâce à ses séances avec le psychologue. Cependant, la jeune héroïne est loin d’être à l'abri derrière les barreaux et, alors qu’elle se retrouve prise au piège, elle va être secourue par la personne la plus improbable qui soit...

Avec ces derniers chapitres, Millar renoue au plus près de la première série avec le mélange qui avait fait sa réussite, à savoir de l’action parfois violente saupoudrée d’humour et de cynisme sur les super-héros. Loin de la surenchère de violence qu’on a pu voir dans la seconde série, le dosage est ici réussi et les différentes phases se succèdent de façon fluide. On notera l’intégration réussie de flash-back qui amène un plus intéressant sans en faire trop. On regrettera cependant certains twists assez décevants et la résolution rapide de ce final.

De plus en plus en forme dans cette fin de série, John Romita Jr nous livre une de ses meilleures réalisations récentes avec celle sur Captain America marvel now. L’action est bien lisible, même au cœur de la mêlée et le dynamisme bien retranscrit. Ça reste, dans l’ensemble dans la lignée de son travail sur les différentes séries liées au “justicier”.

Au final, les auteurs réussissent à terminer sur une note assez positive sans pour autant révolutionner la série. En effet, l’auteur retrouve sa réussite première dans l'équilibre de son récit qui ravira tous les amateurs de la série. Les cibles restant donc logiquement les mêmes et la série n’attirera pas plus de lecteurs avec ce volume.