Critique Comics Sandman #3

7
Sandman

par Blackiruah le dim. 23 févr. 2014 Staff

« Une note de 3.5/5 mais jugée comme un coup de cœur ? Mais quelle mouche a bien piqué Blackiruah ? » est typiquement la réflexion qu’on peut se dire lorsqu’on voit ma note. Cela dit, je confirme : cet album ne contient pas que de bons récits mais l’arc central « Le jeu de soi » est sans contexte une de mes meilleures lectures toutes bd confondues.

Mais avant de découvrir cet arc, nous découvrons d’abord 3 histoires indépendantes où l’auteur va aborder plusieurs thèmes différents tout en restant lié au Sandman. De niveaux différents (le premier aborde un passé commun avec un ancêtre de John Constantine, le second aborde la vie de l’empereur Auguste de l’empire Romain), le seul qui m’ait réellement intéressé est le 3ème récit « Trois Septembres et un Janvier » qui montre, à travers un pari entre l’avatar du rêve et celui du désespoir, que l’homme peut survivre grâce aux rêves, même si ce dernier est ridicule. Un chapitre intéressant qui montre tout de même que l’auteur est loin d’avoir une vision néfaste de l’humanité et démontre une des utilités des songes qui peuvent transcender un homme. On trouve aussi 2 autres histoires indépendantes après le noyau du volume, notamment le « théâtre de minuit » que j’ai trouvé long, ennuyeux et désagréable à l’œil.

Puis vient le fameux arc en six parties « le jeu de soi » : Barbie est une belle femme un brin délurée qui côtoie des gens singuliers puisqu’on y trouve un couple de femmes lesbiennes, un travesti qui a peur de faire l’opération définitive et une femme… banale. Notre héroïne ne rêve plus depuis deux ans mais ce fait va être très vite réglé puisqu’elle croisera dans le monde réel, un chien géant qu’elle a connu dans ses rêves qui lui fournira une relique permettant de rejoindre le royaume des songes pour libérer leurs habitants du joug du terrible coucou.

En toute logique, Neil Gaiman traite ici du sujet de l’identité. Mais l’histoire est tout simplement exceptionnelle. Elle bénéficie d’une gamme de personnages attachants et variés et on oscille durant tout l’arc entre différents styles : humour noir, fantastique, héroic-fantasy inspiré du magicien d’Oz, horreur (notamment avec une scène de résurrection morbide à souhait) et satire sociale. Tout est parfaitement mixé pour en obtenir un récit hypnotique, passionnant et traite ce sujet de manière très intéressante. Une petite pépite dans ce volume qui le rend incontournable.

Graphiquement, mis à part le « théâtre de minuit », on reste dans le même style de la série même si les artistes sont différents, c’est dans un ton mystique et le réalisme, même avec des créatures fantastiques, rend les scènes de décapitations plus effrayantes.

Grâce à cette édition, on bénéficie aussi des analyses de l’auteur qui permet de comprendre l’arc majeur et découvrir l’ensemble des messages, des sources de son œuvre et surtout sa cohérence.

En somme, l’histoire central de ce tome de Sandman est une lecture riche et intelligente qui fait honneur aux comics et qui surtout doit être lu par tous, dommage qu’elle soit accompagnée d’autres récits indépendants plus faibles même si c’est le style de la série qui veut ceci.

En bref

« Une note de 3.5/5 mais jugée comme un coup de cœur ? Mais quelle mouche a bien piqué Blackiruah ? » est typiquement la réflexion qu’on peut se dire lorsqu’on voit ma note. Cela dit, je confirme : cet album ne contient pas que de bons récits mais l’arc central « Le jeu de soi » est sans contexte une de mes meilleures lectures toutes bd confondues. Mais avant de découvrir cet arc, nous découvrons d’abord 3 histoires indépendantes où l’auteur va aborder plusieurs thèmes différents tout en restant lié au Sandman. De niveaux différents (le premier aborde un passé commun avec un ancêtre de John Constantine, le second aborde la vie de l’empereur Auguste de l’empire Romain), le seul qui m’ait réellement intéressé est le 3ème récit « Trois Septembres et un Janvier » qui montre, à travers un pari entre l’avatar du rêve et celui du désespoir, que l’homme peut survivre grâce aux rêves, même si ce dernier est ridicule. Un chapitre intéressant qui montre tout de même que l’auteur est loin d’avoir une vision néfaste de l’humanité et démontre une des utilités des songes qui peuvent transcender un homme. On trouve aussi 2 autres histoires indépendantes après le noyau du volume, notamment le « théâtre de minuit » que j’ai trouvé long, ennuyeux et désagréable à l’œil. Puis vient le fameux arc en six parties « le jeu de soi » : Barbie est une belle femme un brin délurée qui côtoie des gens singuliers puisqu’on y trouve un couple de femmes lesbiennes, un travesti qui a peur de faire l’opération définitive et une femme… banale. Notre héroïne ne rêve plus depuis deux ans mais ce fait va être très vite réglé puisqu’elle croisera dans le monde réel, un chien géant qu’elle a connu dans ses rêves qui lui fournira une relique permettant de rejoindre le royaume des songes pour libérer leurs habitants du joug du terrible coucou. En toute logique, Neil Gaiman traite ici du sujet de l’identité. Mais l’histoire est tout simplement exceptionnelle. Elle bénéficie d’une gamme de personnages attachants et variés et on oscille durant tout l’arc entre différents styles : humour noir, fantastique, héroic-fantasy inspiré du magicien d’Oz, horreur (notamment avec une scène de résurrection morbide à souhait) et satire sociale. Tout est parfaitement mixé pour en obtenir un récit hypnotique, passionnant et traite ce sujet de manière très intéressante. Une petite pépite dans ce volume qui le rend incontournable. Graphiquement, mis à part le « théâtre de minuit », on reste dans le même style de la série même si les artistes sont différents, c’est dans un ton mystique et le réalisme, même avec des créatures fantastiques, rend les scènes de décapitations plus effrayantes. Grâce à cette édition, on bénéficie aussi des analyses de l’auteur qui permet de comprendre l’arc majeur et découvrir l’ensemble des messages, des sources de son œuvre et surtout sa cohérence. En somme, l’histoire central de ce tome de Sandman est une lecture riche et intelligente qui fait honneur aux comics et qui surtout doit être lu par tous, dommage qu’elle soit accompagnée d’autres récits indépendants plus faibles même si c’est le style de la série qui veut ceci.

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