Critique Comics Sandman #1

9
Sandman

par Blackiruah le lun. 3 déc. 2012 Staff

J’ai tellement entendu parler de Sandman que j’avais hâte de découvrir cette œuvre. Urban nous fait le plaisir de rééditer cette série dans une édition prestige. Et bon sang, cette première lecture était incroyable !

L’histoire commence en 1916 où un groupe de mages tente de capturer l’incarnation de la mort. Sauf que lors de leur rituel, il ne capture pas la bonne cible : c’est le maître des rêves, le Sandman, qui gît affaibli à leurs pieds. Après lui avoir volé ses emblèmes, ils l’enferment pour connaître le secret de l’immortalité du détenu. Mais ce dernier restera silencieux pendant 70ans et finira par se libérer en se faisant justice soi-même. Enfin libre, il doit partir à la recherche de ses biens volés pour récupérer ses pleins pouvoirs.

C’est fou. Ce titre est tout simplement énorme ! Neil Gaiman a réussi à créer une ambiance unique appropriée au personnage principal. Ainsi, on fait face à un titre qui oscille entre horreur et onirisme. Mais attention, tantôt, on va lire un récit doux, rempli de poésie et nous transporte dans un voyage pleins de rêves, et tantôt, l’histoire bascule dans l’épouvante noire, parfois glauque, le tout délicatement dosé par l’auteur. Ainsi, on découvre des épisodes à couper le souffle, notamment celui où le docteur Destin (personnage, qui par un procédé, possède une partie du pouvoir du Sandman) va s’enfermer dans une cafétéria pendant 24 heures avec les clients et va les torturer lors de ce laps de temps : le scénariste va très loin, c’est du très bon et croyez-moi il y a pleins d’autres idées complètement dingues.

Mais Sandman est consacré fort logiquement à son personnage éponyme. A travers ce récit, N.Gaiman nous dépeint un être supérieur froid, solitaire et rigide qui se consacre éperdument à sa tâche (diriger les rêves) mais qui semble intrigué par la nature humaine. Puis, tout au long de ce premier volume, le personnage principal commence à évoluer et semble s’humaniser au fur et à mesure. On s’attache beaucoup à ce protagoniste et ça ne rend cette série que plus passionnante.

Graphiquement, c’est au top. On sent que les différents artistes étaient en phase avec le scénariste. Les styles sont adaptés à chaque épisode, les découpages permettent une vraie fluidité et les couleurs intensifient l’ambiance de la série. Les illustrations ont, pour ainsi dire, un vrai charme et crée un vrai univers graphique qui magnifie la série.

Côté édition, c’est vraiment dommage… L’édition de ce premier volume frise la perfection : papier mat, 500 pages pour un prix attractif et surtout cinquante pages de bonus où Neil Gaiman se livre et explique les tenants et aboutissants de ce tome : une lecture d’une richesse incroyable.
Mais ce volume a un défaut d’impression : une page a été imprimée en double. Alors, bien qu’Urban offre un ex-Libris pour palier le défaut, l’imperfection reste là et c’est vraiment dommage… Fort heureusement, cette page manquante n’atténue en rien le plaisir ou la compréhension du récit.

Sandman est donc une série que tout amateur de comics se doit d’avoir dans sa bibliothèque. L’œuvre, portée par le génial Neil Gaiman, nous transporte dans un univers unique entre rêve et horreur, d’autant plus qu’elle bénéficie d’une qualité d’édition exceptionnelle. Dommage que le tableau soit terni par un défaut d’impression...
Donc, messieurs, dames, allez vous procurer ce premier volume de Sandman, c’est que du bonheur. Par contre, âmes sensibles s’abstenir, tant la violence peut être parfois excessive.

En bref

Sandman est une série que tout amateur de comics se doit d’avoir dans sa bibliothèque. L’œuvre, portée par le génial Neil Gaiman, nous transporte dans un univers unique entre rêve et horreur, d’autant plus qu’elle bénéficie d’une qualité d’édition exceptionnelle.

9
Sandman
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