Critique BD 13 Devil Street #0

L’album ne sort jamais du cadre de la maison du 13 Devil Street à Londres. Chaque double page est sur le même schéma de base : 4 niveaux de vie avec l’escalier les reliant à gauche. Les habitants sont : Douglas et Tatoo Mc Crumble (serviteurs des propriétaires) au rez-de-chaussée, Mr et Ms Church et leur fille Elisabeth au 1e, le Dr Freaks avec son épouse et leur fils William au 2e, le grenier (parfois habité) au 3e. Du coup, il faut voir chaque double page globalement avant de lire les bulles des personnages individuellement.
L’action se déroule en 1888 au moment où Jack l’éventreur terrorisait la ville de Londres. Plus ou moins directement, les évènements agissent sur ce qui se passe au sein de l’immeuble.

Cet album se caractérise par un scénario très intelligent servi par des dessins classiques et une colorisation subtile pour aider la lecture (les pièces éteintes sont plus sombres). Benoît Vieillard a réussi un tour de force avec ce huis-clos étouffant qui passe du simple polar, suite à un vol, à un thriller fantastique.

Filidalo est une nouvelle maison d’éditions dont j’espère les prochaines productions aussi surprenantes et brillantes.

Un super cadeau à faire ou à se faire !