Critique BD Campus Stellae, sur les chemins de Compostelle #1

Les ingrédients sont là.
Un chemin mythique, celui de Compostelle, où nombre d’êtres en recherche ont usé leurs semelles depuis le moyen âge que des routes et des chemins durs et parfois dangereux, en recherche d’eux même, d’authenticité et parfois de quelque chose qui les dépasse, à l’intérieur ou dans la nature avoisinante.
Allié à ce chemin pédestre, une quête d’un trésor égyptien dont le dernier détenteur aurait disséminé la localisation dans des conques, des coquilles Saint-Jacques, l’emblème des pèlerins.
Enfin, un fils cherchant son père et un pouvoir puissant, religieux en l’occurrence, souhaitant, par tous les moyens, s’emparer du trésor.
Tous les ingrédients sont donc là, mais la magie n’opère pas.
Peut-être le dessin trop lisse, la mise en page trop simpliste, le scénario pas assez nerveux, et la fin, abrupte, en deux pages et deux époques, qui semble tirer un trait sur une quête jusque-là menée au pas lent des marcheurs.
Un je ne sais quoi d’inachevé reste donc, et on ne sait si les tomes suivant seront une suite ou des histoires à part entière.
Reste quelques vues de lieux chargés d’histoire et d’espoir de milliers de pèlerins qui les ont traversés. Pour être passés par certains, l’hommage qui leur est rendu n’est pas suffisant.
Un trésor et quelques pierres ne peuvent dire l’espoir insensé des hommes et femmes luttant avec eux-mêmes, cherchant, souffrant, et ressortant vainqueur le plus souvent de la plus terrible des batailles, celle livrée à soi-même pour aller plus loin dans la connaissance et le dépassement de soi.
Un peu décevant pour un aussi bon sujet donc.