Critique BD A l'ombre de la gloire

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A l'ombre de la gloire

par vedge le dim. 25 nov. 2012 Staff

Deux destinées de lumière et de nuit, de gloire et de souffrance se croisent un instant avant de se séparer à jamais.
Dès les premières pages on est happé par les tableaux d’Aude Samara.
Quelques touches de couleur, le flou d’une silhouette, la tragique fin : en quelques cases le résumé d’une vie.
Après la fin des deux protagonistes principaux vient leur histoire, sur un récit qui oscille entre description et poésie, qu’une peinture minimisant les effets illustre à merveille.
Un fait divers devenu conte en quelque sorte.
Les peintures font vraiment la différence, les combats de boxe deviennent ballets.
Les premières visions de Paris montrent bien les différences de lumières pour le jeune boxer venant de Tunis et la vision très rigoureuse, ordonnée, quadrillée du même Paris de 1940, reflète mieux qu’un long discours l’occupation et les occupants.
Vient alors l’horreur des camps pour Young, encore une fois traduite en peinture de manière si frappante, par ces corps noirs sans forme ni vie, au sortir d’un wagon, ou par ces rayures délimitant des corps, plus tout à fait humains.
Enfin, deux corps nus s’assombrissant semblent se retrouver dans une triste fin.
Un livre que l’on parcourt comme une visite dans un musée vivant, où les tableaux se suivent pour conter une histoire poignante.
L’histoire de deux vies passées de la gloire à l’ombre.

En bref

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A l'ombre de la gloire
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