Critique BD Mine, une vie de chat

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Mine, une vie de chat

par Lauriane le lun. 22 oct. 2012 Staff

Funambule agile et habile, il se glisse sans un bruit par la fenêtre entrouverte, sait épouser les obstacles pour s'y frotter sans générer le moindre fracas. Puis c'est le grand saut, ample, à la réception feutrée. Sa grâce s'admire dans le moindre de ses gestes. Et n'est-il pas doux de le sentir frotter son minois contre le nôtre et nicher sa douce petite tête dans le creux de notre cou? Ronronnant paisiblement, blotti tout contre nous, il est une présence douce, rassurante. Son regard profond, son apparente quiétude, sa grande liberté nous fascinent.

Si on avait dit à Grand Léon, géant dégingandé, qu'il vivrait avec un chat, il vous aurait probablement ri au nez. Si on lui avait dit qu'il vivrait avec cette magnifique jeune femme nommée Mine, il aurait peut-être ri aussi, mais pour maladroitement tenter de masquer son vain espoir. Alors si on lui avait dit que Mine était ce chat...

Voilà une rencontre entre deux êtres fort différents: le félin et gracieux chat noir et Grand Léon, le géant un peu gauche qui se pare peu à peu de fantastique pour m'amener à partager la vie de ce couple singulier Mine-Léon. Et ce avec un naturel tel que je n'ai pas une fois remis en question ce surprenant conte. La volupté féline, la douceur des traits, alliées à une hachuration mesurée, de nombreux silences faisant place à la contemplation et une galerie de personnages intrigante m'ont amenée à passer un bon moment de lecture.

En bref

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Mine, une vie de chat
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