Critique BD La Zone #4

Toujours aussi bien dessinée, cette saga post apocalyptique raconte le destin de survivants, non atteints par la maladie et décidés à sauver ce qui peut l'être de l'humanité : les livres. Par la même, ils préservent un peu de leur propre humanité.
On avait laissé nos héros dans une base des Winch qu'ils avaient attaqué mais qu'ils avaient trouvé vide, tous les soldats étant morts, décimés par une arme ou un moyen diabolique.
On les retrouve sur la route pour rentrer vers la bibliothèque d'Édimbourg, et peut-être chez eux ensuite, s'ils survivent.
Les dessins sont superbes, réinventant un monde gagné par la nature qui reprend peu à peu ses droits sur les constructions humaines.
Les fonds de page alternent le blanc et le noir, renforçant avec cette dernière couleur, l'impact des batailles.
Tout est détaillé mais avec les couleurs un peu atténuées, embrumées parfois, comme pour séparer cette vision, ce futur possible, de la réalité contemporaine du lecteur.
Une série pour mettre en garde, avec talent, des conséquences de nos errements, et du lourd tribu à payer pour nos surconsommations diverses, le tout sous couvert d'aventures palpitantes dans un univers graphique de qualité.