Critique Manga The Earl and the Fairy #1

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The Earl and the Fairy

par Sherryn le ven. 21 sept. 2012 Staff

Ayuko est visiblement une mangaka sur laquelle Glénat a choisi de compter, puisqu'il choisit de traduire simultanément trois de ses oeuvres. Aux côtés des one-shots Souvenirs de demain et Proche Horizon paraît le premier tome d'une série, The Earl and the Fairy, adaptée d'un roman et achevé au Japon en six tomes.

Ce premier volume constitue une belle surprise ! Côté synopsis, on est loin des shôjo les plus courants. L'intrigue nous emmène au XIXème siècle et nous narre l'histoire de Lydia, une des derniers "docteur en féerie", don qu'elle a bien du mal à faire reconnaître dans un monde où plus personne ne croit aux fées.

Dans ce manga, les personnages ont du caractère, à commencer par Lydia. Malgré son côté bonne poire, elle ne se laisse pas marcher sur les pieds et n'hésite pas à répliquer. Quant aux messieurs, non seulement leurs jolis minois devraient séduire ces demoiselles, mais leur charisme et l'aura de mystère qui les entoure devraient faire mouche ! Et n'oublions pas de citer Nico, la mascotte de la série, adorable fée en forme de chat.

Niveau intrigue, avouons-le, on passe la première moitié sans réellement comprendre ce qui nous est raconté. Les événements s'enchaînent d'abord sans guère d'explication, on ne sait pas qui est qui et pourquoi on va où on va, néanmoins le style graphique très efficace permet de suivre l'histoire sans s'égarer tout en sachant que les explications ne tarderont pas à venir, ce qui est le cas en effet. Dès lors, cette introduction n'a rien de dérangeant et au contraire, il s'avère plaisant de lire un manga à l'intrigue construire d'emblée sur le long terme qui prend son temps pour démarrer, sans précipiter le début.

Le style graphique y est pour beaucoup dans le plaisir que l'on prend à la lecture, puisqu'il est, disons-le clairement, excellent. Le trait fin et détaillé est un régal pour les yeux, et le découpage et la construction des planches donnent tout le suspens et l'expressivité nécessaires pour happer le lecteur. L'utilisation des trames permet un rendu superbe tout en nuances de gris, et soutient également le dynamisme du manga. Dans l'ensemble, le style graphique est assez classique et très shôjo, mais quelle beauté ! Les codes sont utilisés avec une habileté qui ne dépaysera pas les amatrices de belles planches, alliées à une histoire qui change des romances lycéennes.

The Earl and the Fairy est une très belle découverte à laquelle on peut à priori accorder sa chance sans hésiter.

En bref

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The Earl and the Fairy
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